Les MOOCs
Aspect connaissance
Les motivations qui poussent les enseignants et/ou les établissements à mettre en place des MOOC sont variées: se faire un nom sur la scène internationale, susciter l’intérêt d’étudiants talentueux, atteindre de nouveaux marchés, etc. Un petit tour d’horizon des bonnes (et parfois moins bonnes) raisons de se lancer dans l’aventure.
Transmettre des connaissances
C’est un aspect que l’on a parfois tendance à
oublier tant la question économique semble éclipser les autres aspects du
problème.
Rappelons pour mémoire l’article 11 2 du code de l’éducation qui
stipule que la diffusion des connaissances est au coeur des missions du service
public.
Or un MOOC resprésente l’un des moyens le plus efficaces pour
transmettre un enseignement de qualité au plus grand nombre.
Tout le monde
n’a pas accès à l’enseignement supérieur, même en France. Ce n’est pas qu’une
question d’argent – l’enseignement supérieur est relativement bon marché en
France – c’est également une question de temps.
Une grande partie des
participants de ces cours en ligne, pour ne pas dire la majorité, ont déjà fini leurs études, ont un travail et ne peuvent se
permettre de reprendre des études pour des simples questions d’organisation.
Les MOOC ont de ce point de vue un rôle
fondamental à jouer dans la formation continue, peut-être même davantage que dans la formation initiale.
La volonté de
transmettre est à mon sens la motivation qui donne la meilleure garantie de succès pour un MOOC, car elle place celui qui
apprend au centre du dispositif.

Créer des connaissances
Dans les premiers xMOOC de Coursera, la notion de création de connaissance était
relativement secondaire.
Les étudiants venaient pour absorber du savoir, pas pour en créer. Une vision de l’apprentissage
tenace, héritée d’un système basé sur une transmission verticale de la connaissance.
Mais les mentalités évoluent
rapidement. Les MOOC sont l’occasion de réunir des milliers voire des dizaines de milliers de personnes motivées. Ils
constituent une opportunité rare d’appliquer les principes de l’intelligence collective.
Les participants doivent rendre des
devoirs tout au long du cours, pourquoi ne pas les faire plancher sur des problèmes concrets en attente de solutions
innovantes. Environnement, société, économie, éducation, ce ne sont pas les sujets qui manquent.
La co-création de savoir
par les participants est un des défis majeurs de cette nouvelle forme d’enseignement.
Une idée un peu révolutionnaire et
qui ne manque pas de choquer certains enseignants habitués à être les seules détenteurs de la bonne parole.
Cependant,
c'est une idée qui mettra du temps à diffuser: les professeurs sont encore nombreux à chercher à discréditer Wikipedia
plutôt que d’exploiter son potentiel… de l’eau va couler sous les ponts avant qu’ils n’acceptent que les « élèves » se
chargent d’une partie de leur cours.