RFID (Radio Frequency IDentification)

Gestion de collisions - Introduction

Définition

Lorsqu'une station de base communique avec plusieurs transpondeurs présents dans son champ magnétique, les messages émis par chacun des tags sont susceptibles de se heurter. La superposition de signaux fréquentiels revient à sommer ces signaux en amplitude. Vous comprendrez logiquement que le mélange des signaux provoquent des conflits et rend la distinction de chaque message difficile pour la station de base. C'est ce que l'on appelle des collisions.

Pour palier ce problème, de nombreux dispositifs intègrent des outils qui permettent de gérer les collisions. En effet, comme nous l'avons mentionné précédemment, les stations de base possèdent des circuits de gestion de la communication. Elles peuvent notamment intégrer des algorithmes anticollisions.


Causes des collisions

Plusieurs phénomènes ou cas de figure sont à l'origine des collisions fréquentielles en RFID parmi lesquelles les plus courantes sont :


Exemples de collisions

Voici deux exemples de collisions :

                

Dans le cas du premier exemple, le codage des données en signal fréquentiel utilisé est le codage NRZ et la modulation utilisée pour transmettre le message est une modulation d'amplitude (ASK). Les transpondeurs 1 et 2 diffusent leurs messages respectifs à la station de base. Les signaux fréquentiels sont alors superposés et la station de base reçoit et décode ce message. Par collision, les données reçues ne correspondent ni à celles provenant du transpondeur 1, ni à celles provenant du transpondeur 2. On conclut donc à des erreurs.

Dans le cas du second exemple, le codage des données en signal fréquentiel utilisé est le code Manchester et la modulation utilisée pour transmettre le message est une modulation d'amplitude (ASK). Les transpondeurs 1 et 2 diffusent leurs messages respectifs à la station de base. Les signaux fréquentiels sont alors superposés et la station de base reçoit et décode ce message. Par collision, les données reçues ne correspondent à aucun des deux messages initiaux. De plus, au niveau de la collision, la superposition des informations ne constitue pas des transitions milieu de bit. Le format des données obtenues au niveau de la collision ne correspond donc pas à un message codé en Manchester. On conclut donc à des états indéterminés.

Ce dernier exemple soulève donc un point important. En effet, dans les deux cas de collision, les données récupérées ne correspondent à aucun des deux messages que la station de base attendait. Néanmoins, dans le premier cas, les états obtenus par collision sont des états cohérents ('0' ou '1'). Dans le second cas, la collision génère des états qui ne sont pas définis dans le code Manchester (pas de transition milieu de bit). C'est là un point intéressant que nous avions déjà évoqué dans l'étude des codages utilisés. Nous constatons que le code Manchester possède cet avantage de pouvoir distinguer plus facilement les collisions, grâce à la présence d'états indéterminés. C'est une des raisons pour lesquelles, le code couramment utilisé dans les liaisons descendantes est le code Manchester. Cela est d'autant plus important que, de par cette particularité, il est possible d'effectuer des corrections bit à bit en code Manchester. Il existe pour cela des algorithmes qui sont utilisés par les algorithmes anticollisions.


Méthodes de gestion des collisions

Pour palier les problèmes de collisions, il existe différents types d'algorithmes. Ces algorithmes s'appuie sur des techniques de gestion de collisions variées :


Les méthodes utilisées pour gérer les collisions en RFID reposent sur deux types d'algorithmes :

Nous nous proposons donc d'analyser un type d'algorithme déterministe et un type d'algorithme probabiliste.