Les Réseaux Satellites

La couche liaison

Les différents protocoles

La communication par satellites n'est pas du tout sous le contrôle d'une norme internationale, et bon nombre de fournisseurs d'accès utilisent leur propre protocole de communication. Il n'est alors pas évident de pouvoir établir un fonctionnement précis au niveau des couches de communications. Cependant, certains protocoles se démarquent des autres par leur niveau d'utilisation.

Depuis le début des années 90 et avec l'essor de la télévision par satellite, des protocoles se sont donc démarqués. C'est le cas du protocole DVB-S en Europe ou ATSC aux Etats-Unis.


Différents protocoles de télévision par satellite répartis dans le monde

Je parlerai dans cet Xposé du protocole DVB-S, qui ne fait pas à proprement parler parti de la couche liaison puisque qu'il ne fait pas parti du modèle OSI.




Le DVB-S

Avant de parler du DVB-S, je vais rappeler ce qu'est DVB (Digital Video Broadcasting). Il s'agit d'une suite de standards définis par l'ETSI (European Telecommunications Standards Institute) et qui a eu pour initiative de produire un protocole permettant la transmission de la vidéo quel que soit le support de communication.

DVB dispose pour cela d'une collection de standards modulaires comme:

  • DVB-S (Transmission par satellite)
  • DVB-C (Transmission par cable)
  • DVB-H (Transmission pour les terminaux mobiles)
  • ...

DVB-S a été utilisé pour la première fois par Canal+ en 1995. Il utilise le protocole de transport vidéo MPEG-TS (MPEG Transport Stream) pour diffuser ses informations. Bien qu'il soit à l'origine prévu pour le transport de la vidéo, c'est un standard très flexible qui a permis conjointement avec MPEG-TS le transport de tout type de données.

DVB-S utilise la modulation QPSK et la correction d'erreur FEC.




MPEG Transport Stream

Ce protocole permet le transport d'information par cellule, à la manière d'ATM. Chaque cellule a une taille fixe de 204 octets (pour DVB-S, ce qui peut changer pour d'autres standards) divisée en trois sections:

  • 6 octets d'entête
  • 182 octets de données (payload)
  • 16 octets pour le contrôle FEC

Chaque paquet (ou cellule) est identifiable par un champ PID situé dans l'entête. Ce champ est utilisé pour identifier le type de programme contenu dans la cellule, par exemple une chaine de télévision. On pourrait avoir PID=100 pour la BBC, PID=101 pour TF1, etc...

De cette façon, lorsqu'un décodeur satellite doit lire une chaine de télévision, il ne va récupérer que les paquets MPEG-TS qui correspondent au PID de la chaîne visionnée.


Structure d'un paquet MPEG-TS