Chirurgie assistée par ordinateurs
Limites de la robotisation
Complexité
Le "produit" manipulé par le robot est plus complexe qu'une carrosserie de voiture.
En ce sens, le premier frein au développement de la robotique chirurgicale est d'ordre moral car les patients ne sont pas forcément prêts à confier leur santé à une machine plutôt qu'à un chirurgien.
Cette réticence n'est sans doute que temporaire car, pour les jeunes générations nées avec la robotique, le concept est beaucoup plus facile à accepter.
Formation
La formation des chirurgiens face à l'utilisation de ces nouvelles technologies doit se faire avec prudence.
En effet, il est difficilement concevable que les chirurgiens ne reçoivent qu'un enseignement axé sur la manipulation de robots. Le fonctionnement de ces derniers dépendant de nombreux paramètres extérieurs (électricité, air comprimé...) il est indispensable que le chirurgien puisse reprendre la main en cas de dysfonctionnement, et donc, par exemple, qu'il sache percevoir les sensations tactiles procurées par les différents tissus humains. C'est pour cela que la formation à l'utilisation d'un robot ne doit venir qu'en complément d'une formation classique.
Investissement
Une autre limite à l'investissement dans un système de robotique vient du fait qu'il n'est, pour le moment, destiné qu'aux interventions assez complexes et donc non accessible à de petits centres hospitaliers.
En effet, l'utilisation d'un robot pour une opération banale comme une appendicectomie ne présente aucun intérêt, non seulement pour le patient, mais aussi pour l'équipe chirurgicale qui met en marche un système complexe pour un geste minime. Autant l'hôpital peut se permettre de dépenser des sommes importantes pour une plastie de valves cardiaques (dépense compensée par un très bon rapport coût/bénéfices patient), autant il ne peut se le permettre pour une amygdalectomie.