Prime à la victoire. En cas de succès dans la Coupe Davis 2002, les protégés de Guy Forget deviendraient la première équipe de France depuis les fameux Mousquetaires (1931-1932) à remporter le Saladier d'argent deux années de suite. C'était il y a 70 ans... Voilà qui constituerait aussi la 10e victoire tricolore dans cette compétition, où la France pointerait dès lors au troisième rang des nations derrière les Etats-Unis (31 victoires) et l'Australie (27), mais devant la Grande-Bretagne (9). S'ils s'imposaient, les hommes de Chamil Tarpischev inscriraient quant à eux pour la première fois le nom de la Russie au palmarès de l'épreuve, après deux finales malheureuses en 1994 et 1995. Comme les Français l'ont répété, sur le papier, les Russes leur sont supérieurs. Marat Safin pointe au troisième rang mondial. Evguéni Kafelnikov, ancien numéro un mondial, a fait de la Coupe Davis le dernier grand défi de sa carrière à laquelle il pourrait mettre un terme à l'issue de l'épreuve. AU SERVICE DE L'EQUIPE Mais Guy Forget compte sur l'esprit d'équipe et la volonté de ses joueurs pour contrecarrer la force de frappe adverse, ces vertus leur ayant déjà permis l'an passé de réaliser l'exploit d'aller battre les Australiens sur le gazon de Melbourne. Tous les joueurs français n'ont de cesse de rappeler qu'ils se mettent avant tout au service de l'équipe. "Il y a leur sensibilité, leur intelligence, leur générosité, leur esprit d'équipe, leur amitié tout simplement, ou encore le respect des uns vis-à-vis des autres. C'est tout ça qui fait notre force. De ce point de vue là, on est beaucoup plus fort que les Russes. Mais d'un point de vue potentiel, ils sont en revanche beaucoup plus forts que nous", analyse Guy Forget. "On va voir ce que cela va donner le jour J sur le terrain. Cela me fait penser quand on regardait, il y a quelques années, le relais du 4x100 mètres français face aux Américains. On savait que le moins rapide des quatre Américains l'était plus que le plus rapide des Français. Mais il y avait une telle complicité que, sur chaque passage de témoin, ils arrivaient à combler leur retard. Je me souviens que les (Daniel) Sangouma, (Bruno) Marie-Rose et toute la bande avaient même réussi à battre un record du monde." NE PAS LACHER LE BATON "On voit parfois des choses étonnantes. Et moi, j'ai dans mon équipe un passage de témoin qui se fait exceptionnellement bien à chaque fois. J'espère qu'on ne lâchera pas le bâton sur cette course-là, c'est tout", conclut le capitaine. Les Russes ne possèdent effectivement pas cet esprit de groupe. Marat Safin n'hésite d'ailleurs pas à dire qu'il n'est pas très ami avec Evguéni Kafelnikov, de six ans son aîné (22 et 28 ans). Leur préparation le démontre également puisqu'ils se sont entraînés séparément. A Monte-Carlo pour un Kafelnikov qui avoue avoir passé plus d'heures sur le terrain en une semaine que dans le reste de l'année. A Kiev pour Safin, qui s'y est ressourcé au retour du Masters de Shanghai. A Moscou enfin pour Mikhaïl Youzhny, le troisième homme, qui se refaisait une santé après des problèmes de dos. Le regroupement n'a eu lieu qu'en fin de semaine dernière et cette semaine, il n'était pas rare de voir Kalfelnikov téléphoner dans un coin pendant que Safin lisait de son côté, durant les pauses des séances d'entraînement. Autre problème de poids pour les Russes, Safin et Kafelnikov disputent à la fois les simples et les doubles, Youzhny et Andreï Stoliarov n'étant là que pour jouer les utilités en cas de pépin. Sur la durée des trois jours et des matches en cinq sets, la fatigue peut peser lourd. PARIS (AP) - La France mène 2-1 face à la Russie après la victoire samedi de son double en finale de la Coupe Davis de tennis sur la terre battue de Bercy. La paire Fabrice Santoro - Nicolas Escudé l'a emporté en cinq sets 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4 après trois heures 44 minutes de jeu face au duo Evgueni Kafelnikov - Marat Safin. Escudé a conclu sur un smash ce match fou. PARIS (AP) - Après avoir frôlé la catastrophe dans le double, l'équipe de France de Coupe Davis s'est finalement bien engagée sur la route qui devrait la mener dimanche vers un deuxième succès consécutif dans la compétition. Menés deux sets à un par la paire russe composée de Marat Safin et Evgueni Kafelnikov, les Français Nicolas Escudé et Fabrice Santoro ont réussi à retourner la situation et se sont imposés 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4 après trois heures 44 minutes de jeu samedi sur la terre battue de Bercy. Sur le plan statistique, les Français jouent désormais sur du velours puisque depuis 1978 l'équipe qui s'impose dans le double remporte ensuite le Saladier d'Argent, que les joueurs de Guy Forget ont reconquis l'an passé sur le gazon de Melbourne. Et dans toute son histoire, la France n'a jamais perdu une finale après avoir mené 2-1. Mais les données statistiques ne sont pas éternelles, et retournées dans tous les sens, elles peuvent même inquiéter: lors de la première rencontre entre l'URSS et la France en 1973, en demi-finale de zone à Moscou sur terre battue, la France avait été battue 3-2 après avoir remporté le double et mené 2-1... Les espoirs français d'une deuxième victoire consécutive en Coupe Davis, la première depuis 1932, se basent sur une réalité plus solide: la fatigue accumulée par les Russes depuis vendredi. "C'est vrai, ils ont passé du temps sur le court et cela fait une défaite de plus à avaler pour Kafelnikov", a déclaré le capitaine français Guy Forget. "J'aurai préféré qu'il y ait 21-19 (NDLR: en réalité 19-17) au 5e set comme lors du double de la demi-finale Russie-Argentine." A Moscou en septembre, Kafelnikov et Safin avaient perdu contre les Argentins Davide Nalbandian et Lucas Arnold à l'issue du double le plus long de l'histoire de la Coupe Davis, après 6 heures et 20 minutes de jeu. Safin et Kafelnikov, déjà alignés en simple lors de la première journée contre les Français, ont laissé beaucoup d'énergie dans la rencontre de samedi et ont quitté le court fatigués psychologiquement, avec le sentiment d'avoir laissé passer une victoire à leur portée. Ensorcelés par le magicien Santoro, les Russes se sont usé le bras contre le mur français au filet et quitte à perdre cette rencontre, peut-être aurait-il mieux valu pour eux la perdre en trois manches. "C'est aussi en pensant à la fatigue qu'on avait choisi la surface", a poursuivi Nicolas Escudé. "Les neuf sets déjà joués par Safin pourraient avoir leur importance d'autant que Sébastien, lui, n'en a livré que trois." Dimanche, Safin se mesurera à un Sébastien Grosjean en pleine forme, qui n'a passé qu'un peu plus de deux heures sur le court contre Kafelnikov vendredi. Le numéro un français pourrait profiter de cette fraîcheur pour offrir le point de la victoire à son équipe et éviter ainsi à Paul-Henri Mathieu un cinquième match décisif contre Kafelnikov. "Ce qui est sûr, c'est que dimanche je pars avec Sébastien dans le premier match, et j'aimerais que ce soit suffisant", a d'ailleurs affirmé Forget, qui ne sait pas encore qui jouera le dernier simple dimanche. "On va faire le point avec les gars ce soir, je leur annoncerai qui jouera. Fabrice doit de toutes façons se tenir prêt, ne serait-ce que parce qu'il peut y avoir une blessure le matin à l'entraînement." AP PARIS, 1er déc (AFP) - Marat Safin a égalisé à 2-2 pour la Russie en dominant Sébastien Grosjean 6-3, 6-2, 7-6 (13/11), en 3 heures 5 minutes, au cours de la finale France-Russie de la Coupe Davis de tennis, dimanche au Palais omnisports de Paris-Bercy. Tout se jouera donc dans le dernier simple décisif de la rencontre, qui va opposer le Russe Mikhail Youzhny au Français Paul-Henri Mathieu. En effet, Youzhny a été préféré au dernier moment au titulaire Yevgeny Kafelnikov par le capitaine russe Shamil Tarpishev comme le règlement le permet désormais sans même évoquer une blessure. Agé de 20 ans, comme Mathieu, le jeune Moscovite mène 1 à 0 face au Français, récent vainqueur des tournois de Moscou et de Lyon. Une victoire obtenue l'été dernier à Sopot (Pologne/2e tour), sur terre battue, en trois sets (2-6, 6-0, 6-4). Mikhail Youzhny, qui occupe la 32e place au Championnat mondial ATP (Mathieu est 39e, ndlr), remplace donc Yevgeny Kafelnikov, sévèrement battu dans le deuxième simple, vendredi, par Sébastien Grosjean, puis en cinq sets avec Marat Safin, samedi, dans le double contre la paire Nicolas Escudé-Fabrice Santoro. En Coupe Davis, le jeune Russe, qui a remporté son premier tournoi majeur en juillet dernier à Stuttgart (Allemagne), reste sur quatre défaites d'affilée, pour seulement une victoire obtenue en février 2000 face au Belge Olivier Rochus. En mai dernier, il avait été éliminé au 1er tour du tournoi (sur terre battue) de Roland-Garros par le Tchèque Jiri Novak en trois sets. Kafelnikov avait annoncé qu'il prendrait sa retraite, à 28 ans, si la Russie emportait pour la première fois de son histoire, après deux défaites en finale en 1994 et 1995, la Coupe Davis. Vendredi, Safin avait donné le premier point à la Russie en dominant Mathieu 6-4, 3-6, 6-1, 6-4, puis Sébastien Grosjean avait égalisé pour la France en s'imposant 7-6 (7/3), 6-3, 6-0 face à Kafelnikov. Samedi, la France avait pris l'avantage 2 à 1 suite à la victoire en double de Nicolas Escudé et Fabrice Santoro face à Safin et Kafelnikov 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4. PARIS (AP) - Un double de feu a permis samedi à la France de mener 2-1 dans sa finale de Coupe Davis face à la Russie, et de prendre une belle option sur la conservation du Saladier d'argent conquis l'an dernier en Australie. Fabrice Santoro et Nicolas Escudé, alignés pour la première fois en Coupe Davis, l'ont emporté en cinq sets 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4 face au duo Marat Safin -Evgueni Kafelnikov qui avait pourtant mené deux manches à une dans ce match fou. "On est passé à deux doigts de la catastrophe, mais les joueurs ont su se transcender, surtout Nicolas le plus crispé en début de match", a déclaré le capitaine Guy Forget. Comme depuis 1978 le vainqueur du double en finale a toujours remporté la Coupe Davis, l'optimisme peut être de rigueur dans le camp français. D'autant que Safin et Kafelnikov, encore sous le coup de la fatigue des cinq sets disputés samedi, devraient jouer les simples dimanche, alors que Guy Forget pourra s'appuyer sur un Sébastien Grosjean flambant neuf. Grosjean ouvrira face à Safin dans le choc entre les deux numéros un, puis Paul-Henri Mathieu battu par le Russe dans le premier simple vendredi, devrait être reconduit face à Kafelnikov, pour un cinquième match qui pourrait être décisif. Les 15.000 spectateurs de Bercy le seront aussi s'ils répondent présents comme samedi. "Le public est comme un baril d'essence, si on lui met le feu il brûle", s'est félicité Forget, heureux que ses joueurs aient enflammé Bercy. Guy Forget en capitaine inspiré, a réussi son pari en alignant Santoro-Escudé. Ce double constitué lors du Masters Series de Madrid en octobre, n'avait disputé en entrant sur la terre battue de Bercy, que sept matches ensemble, mais les avait tous gagnés, et notamment au passage le titre dans le Masters Series de Paris il y a quatre semaines. Le premier break de la partie survenait sur une double faute d'Evgueni Kafelnikov battu la veille par Grosjean 7-6 (3), 6-3, 6-0, et les Français menaient 3-1 dans un premier set qu'ils bouclaient 6-3. "Kafel", maillon faible du camp russe depuis vendredi, haussait pourtant son niveau de jeu, rappelant qu'il avait été sacré roi sur terre battue à Roland-Garros en 1996. Safin qui avait battu le néophyte Paul-Henri Mathieu 6-4, 3-6, 6-1, 6-4 vendredi lors du match d'ouverture, confirmait son statut de numéro 3 mondial, et les Russes remportaient les deux manches suivantes. "La qualité du retour des Russes et leur puissance nous ont fait mal. A la fin du deuxième set et au troisième, c'était du tir aux pigeons. On ramenait les coups qu'on pouvait...", a reconnu Nicolas Escudé. A la fin du troisième set, le Palois regagnait les vestiaires en raison d'un dos rendu douloureux par une chute sur un smash. On craignait alors pour le joueur sérieusement perturbé depuis Wimbledon par une blessure à la sangle abdominale. Mais en entrant à nouveau sur le court, il serrait d'un cran sa ceinture de soutien ventral. "Je suis tombé à plat sur le dos, il est maintenant complètement bloqué", a déclaré après la rencontre Escudé, qui a expliqué les raisons du succès des Tricolores. "Il fallait faire un mur à la volée, nous y sommes parvenus". Un Santoro exceptionnel permettait alors à la France d'inverser le cours des événements. Au 6e jeu du quatrième set, l'inoxydable Safin perdait pour la première fois son service. La France menait 4-2, puis 5-2, et Escudé remettait les deux équipes à égalité à deux sets partout sur un service gagnant. Bercy était debout, Lionel Jospin disparu depuis le premier tour de l'élection présidentielle mais présent dans les tribunes pouvait penser à juste titre qu'il venait d'effectuer un retour gagnant. Dans le dernier set, Safin perdait d'entrée son service. Les Français ne lâchaient plus leur proie, et sur son service Escudé obtenait trois balles de match sur un coup droit dans la bande du filet de Safin. Il convertissait d'un smash la première. "L'émotion est énorme. On a su être à 150% de nos possibilités", concluait Santoro, très confiant en une possible 10e victoire de la France en Coupe Davis dimanche. AP PARIS (Reuters) - La France mène 2-1 face à la Russie dans la finale de la Coupe Davis de tennis après l'ébouriffante victoire en cinq sets de Nicolas Escudé et Fabrice Santoro sur Evguény Kafelnikov et Marat Safin dans le double, samedi à Paris. Menés deux sets à un et deux jeux à zéro les Français se sont imposés 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4. "Nous avons fait une remontée extraordinaire. Il y a tellement d'émotion...", a dit Fabrice Santoro pendant que le public chantait la Marseillaise. Les deux derniers simples de la finale opposeront dimanche Sébastien Grosjean à Marat Safin Evguény Kafelnikov à Paul-Henri Mathieu si les deux capitaines n'apportent pas de changement à la composition de leur équipe. Samedi, dans les deux premiers simples, Grosjean a dominé Kafelnikov 7-6 (7-3), 6-3, 6-0 et Safin a battu Mathieu 6-4, 3-6, 6-1, 6-4. Devant les 14.500 spectateurs du Palais Omnisports de Palais-Bercy, devant Boris Eltsine, qui n'a pas raté une balle de balle depuis vendredi et devant Lionel Jospin, sorti de sa retraite, les Français ont débuté le double en fanfare. Ils se sont ménagés trois balles de break dès le quatrième jeu sur le service de Kafelnikov, théorique maillon faible de l'équipe russe. Ils ont converti la première sur une double faute du Russe pour mener 3-1 puis 4-1 grâce à un jeu blanc sur service Escudé. Le premier set a été cueilli 6-3 à la quatrième balle de set en 31 minutes. Santoro et Escudé paraissaient alors plus soudés, meilleurs manieurs de balles que les Russes. Ils ont eu une balle de break, encore une fois sur service Kafelnikov dans le troisième jeu mais ont échoué. TRAVAIL D'EQUIPE La réaction de Kafelnikov et Safin est venue dès le jeu suivant. Santoro a perdu son service et les jeux ont défilé très vite, 3-1 puis 4-1, 5-2 et 6-3 pour les Russes en 39 minutes. Kafelnikov avait au passage réussi un jeu blanc sur son service. L'engagement de Safin paraissait toujours intouchable. Kafelnikov a rechuté dans le quatrième jeu de la troisième manche. La France s'est détachée 3-1 puis 4-1 sur un jeu blanc d'Escudé mais Santoro a faibli au service dans le septième jeu. La Russie est revenue à 3-4 puis à 4-4 et 5-5. Elle s'est ménagée trois balles de break sur service Santoro et a converti la deuxième, puis trois balles de set sur service Kafelnikov et a bouclé la troisième manche 7-5 à la deuxième occasion. Nicolas Escudé et allé recevoir des soins pour une douleur au dos à la fin du set. Il lui appartenait de servir le premier jeu du quatrième set et il a concédé le jeu à la deuxième balle de break après avoir sauvé la première sur un ace. Le match semblait perdu pour la France mais Santoro et Escudé ont refait leur retard sur service Kafelnikov pour égaliser 2-2. Une volée avec plongeon arrière de Santoro leur a donné deux balles de break sur service Safin soudain en panne de premier service. Elles ont fait long feu mais une troisième chance offerte par les Russes a fait passer la France de 2-0 à 4-2 puis 5-2 et 5-3. Elle a arraché deux balles de set sur service Escudé, a pris la première et remporté la manche 6-3 pour égaliser deux sets partout. Safin a une nouvelle fois concédé son service dès le premier jeu du cinquième set. La tension était palpable sur le court et dans les tribunes. Malgré une balle de break sur service Escudé à 3-2, les Français sont allés au bout de leur remarquable travail d'équipe et d'orfèvres et ont bouclé le set et le match 6-4. La Belge Kim Clijsters (N.5) s'est qualifiée vendredi pour les demi-finales du Masters féminin de tennis disputé à Los Angeles. Celle-ci a en effet laminé (6-2, 6-1) sa compatriote Justine Henin (N.4). Elle retrouvera au prochain tour l'Américaine Venus Williams (N.2), qui a eu un mal fou à se débarrasser de sa compatriote Monica Seles (7-5, 6-4). La septième rencontre entre les deux rivales belges a produit un résultat un peu en trompe-l'oeil, 59 minutes ayant suffi à Clijsters pour balayer Henin et empocher une cinquième victoire. Le duel Clijsters-Henin n'a attiré que quelques centaines de spectateurs au Staples Center de Los Angeles, la pluie ayant eu un effet dissuasif. Clijsters a pris le contrôle du match sur une double faute de son adversaire qui lui a offert un avantage de 2-1. Hénin n'a ensuite gagné que deux fois son service dans le reste du match, Clijsters s'adjugeant cinq jeux consécutifs pour enlever le premier set et s'assurer une avance de 2-0 au second. Masters féminin de Los Angeles - Résultats et programme des 1/4 de finale : Serena WILLIAMS (E-U/N.1) - Jelena DOKIC (You/N.8) Jennifer CAPRIATI (E-U/N.3) - Magdalena Maleeva (Bul) Kim CLIJSTERS (Bel/N.5) b. Justine HENIN (Bel/N.4) 6-2, 6-1 Venus WILLIAMS (E-U/N.2) b. Monica SELES (E-U/N.6) 7-6, 6-4 Une première pour Escudé. Le rendez-vous face aux Russes sur la terre battue du Palais omnisports de Paris-Bercy (29 novembre au 1er décembre) constituera une grande première en France pour le Palois, âgé de 26 ans. Nicolas Escudé avait en effet été écarté du groupe lors de la finale 1999 face à l'Australie, à Nice - perdue 2-3 - et il en garde encore une énorme déception. "Cette finale, j'y croyais vraiment", confie-t-il, trois ans après. "J'étais en pleine bourre physiquement. J'ai vraiment été déçu du choix du capitaine à l'issue du stage d'Hendaye. Déçu de ne pas jouer évidemment mais déçu aussi de l'ambiance qu'il y avait à cette époque. "Les trois semaines suivantes, je ne me sentais pas bien parce que je n'avais rien retiré de cette expérience." Eloigné des courts durant trois mois après une déchirure abdominale, absent de la demi-finale fin septembre face aux Etats-Unis, Nicolas Escudé est parvenu à gagner sa place grâce à des performances remarquables. En double au côté de Fabrice Santoro, il a triomphé au Masters Series de Bercy face à l'association Kuerten-Pioline. "MON APPORT SEMBLE IMPORTANT" "Même si Mika (Llodra) avait été là, mon apport au sein de l'équipe, compte tenu de mon expérience en finale l'an dernier, me semble important. Sans que je me considère comme indispensable. Mais je constate que je me suis rarement 'troué' dans les grands rendez-vous. Je parviens à faire ressortir mes émotions. Au tout début de ma carrière, on me considérait comme le champion du monde d'un jour. Ca me rassure et ça doit rassurer les autres." Même s'il n'écarte pas l'idée de disputer un simple, probablement le dimanche en cas de coup dur, Nicolas Escudé envisage l'affrontement face à la paire Evguéni Kafelnikov-Marat Safin avec optimisme. "Avec Fabrice, on est invaincus (NDLR : sept succès d'affilée de Madrid à Bercy) mais le danger est peut-être là", estime-t-il. "Safin et Kafelnikov ne sont pas forcément méga-complémentaires. Mais ce sont de grandes individualités donc danger !" En tout cas, le Palois a hâte d'être sur le court du Palais Omnisport de Bercy. "Je visualise déjà l'atmosphère : 14.000 spectateurs fous furieux dans les tribunes moi, j'adore. On joue au tennis pour connaître de tels instants, c'est magique !". Sébastien Grosjean n'a pas démérité dimanche sur la terre battue de Bercy, mais il a été victime d'"un match de rêve" livré par Marat Safin qui a permis à la Russie d'égaliser à 2-2 face à la France, et offert à son pays un cinquième match décisif à disputer pour la conquête du Saladier d'argent. Le Russe numéro 3 mondial, déjà vainqueur face à Paul-Henri Mathieu du match d'ouverture vendredi de cette finale de Coupe Davis de tennis, l'a emporté en trois sets secs 6-3, 6-2, 7-6 (13-11), après avoir effacé quatre balles de troisième set en faveur du Marseillais de 24 ans. "Je n'ai pas grand chose à me reprocher, je suis passé à un point du quatrième set, et là j'aurais voulu voir ce que ça pouvait donner", a souligné Sébastien Grosjean qui s'est dit victime d'"un match de rêve" de Marat Safin. "Il a été impressionnant dans tous les compartiments du jeu. Dans les moments difficiles, il a très bien servi. Avec cet état d'esprit, il peut battre n'importe qui". Malgré sa défaite, Grosjean s'est définitivement réconcilié avec la Coupe Davis, épreuve qui lui avait valu quelques déboires. En finale à Nice en 1999 face à l'Australie, il avait perdu en trois sets le match d'ouverture face à Mark Philippoussis, ce qui avait précipité la chute des Tricolores. L'an dernier à Melbourne, toujours en finale pour la revanche face aux "Aussies", il avait perdu ses deux simples face à Patrick Rafter et Lleyton Hewitt, mais la France avait triomphé en se découvrant un nouveau héros, Nicolas Escudé. "J'étais passé à côté de la finale, car mentalement j'étais en dedans", a déclaré Grosjean devenu depuis l'un des piliers de l'équipe du capitaine Guy Forget. En demi-finale en septembre dernier face aux Etats-Unis à Roland-Garros, il avait été le grand artisan de la qualification en battant successivement James Blake et Andy Roddick. "Le tournant en Coupe Davis s'est sans doute produit en début d'année face à Schalken. Cette victoire m'a fait du bien car j'avais gagné en bataillant", a expliqué le numéro 1 français qui occupe le 17e rang mondial. Lors de ce premier tour du groupe mondial disputé à Metz face aux Pays-Bas, il avait battu le Néerlandais en cinq sets 6-2, 1-6, 7-6 (6), 2-6, 6-3, pour qualifier la France pour les quarts de finale. Depuis, il y a donc eu les Etats-Unis, et vendredi en ouverture de la finale face à la Russie, il s'est payé le scalp d'Evgueni Kafelnikov, l'ex-numéro 1 mondial victorieux à Roland-Garros il y a six ans, balayé en trois sets 7-6 (3), 6-3, 6-0. Dimanche après sa victoire, Safin a rendu hommage à Grosjean. "La clé a été de mettre d'entrée la pression sur Sébastien, de l'empêcher de diriger le match", a souligné le Russe de 23 ans, qui a ravi immédiatement le service du Français. "C'est un joueur extrêmement intelligent, qui met les balles où il veut. Mais le fait de l'avoir battu en quart de finale à Roland-Garros cette année, m'avait donné confiance". Sébastien Grosjean redemande des matches de cette intensité. "J'aime la Coupe Davis. Devant 15.000 spectateurs en folie, on ne peut qu'aimer cette compétition", a-t-il dit. AP PARIS (Reuters) - Sébastien Grosjean s'est montré incapable de contrer la machine à gagner Marat Safin, permettant à la Russie de revenir à égalité avec la France, deux partout, en finale de Coupe Davis de tennis. Il appartient désormais au jeune Paul-Henri Mathieu, 20 ans et qui dispute là sa première rencontre de Coupe Davis, d'apporter le point décisif face à un joueur du même âge, Mikhaïl Youzhny, préféré à Evguéni Kafelnikov pour disputer le match décisif. Sur la terre battue du Palais omnisports de Paris-Bercy, le Russe, troisième joueur mondial, s'est imposé 6-3 6-2 7-6 (13-11) en trois heures et cinq minutes de jeu. "C'était un grand match avec beaucoup d'ambiance", a déclaré Marat Safin tandis que son adversaire du jour rendait hommage à la qualité de son jeu. "Pendant deux sets, il a joué sur un nuage ; j'ai eu des occasions dans le troisième mais il n'a jamais lâché", a dit Grosjean. Durant les deux premiers sets du match, Sébastien Grosjean a couru en permanence après le score. Il perdait son service dès le premier jeu de la rencontre et n'était jamais en mesure de refaire son retard, cédant une deuxième fois son engagement dans le dernier jeu du set, perdu 6-3 en 44 minutes. TROIS BALLES DE SET POUR GROSJEAN Dans le deuxième, le Marseillais subissait toujours la puissance et les coups millimétrés de son adversaire, qui se détachait 3-1. Mais Grosjean parvenait cette fois à débreaker dans la foulée pour revenir à 3-2 d'un retour gagnant époustouflant. Cela ne suffisait pas puisque Marat Safin remportait les trois jeux suivants, pour boucler la manche 6-2 en 46 minutes. La dernière manche était plus équilibrée, Marat Safin donnant ses premiers signes de fatigue et perdant en précision dans ses frappes. Le Français faisait le break à un partout mais reperdait immédiatement son service. Au septième jeu, il reprenait les commandes de la manche, 4-3 service à suivre, mais une fois encore, laissait Safin revenir en sortant deux grands coups droits pourtant totalement à sa portée. Les deux joueurs conservaient ensuite chacun leur service et devaient se départager au tie-break, un jeu décisif où Grosjean se procurait trois balles de set, avant de céder sur la troisième balle de match en expédiant un revers dans le filet. Vendredi, Paul-Henri Mathieu avait cédé le premier point face à Safin (6-4 3-6 6-1 6-4) mais Grosjean avait remis les deux équipes à égalité en dominant Evguéni Kafelnikov (7-6 6-3 6-0). Samedi, Nicolas Escudé et Fabrice Santoro avaient permis à la France de virer en tête, en remportant le double face à Safin et Kafelnikov (6-3 3-6 5-7 6-3 6-4). PARIS (Reuters) - Sébastien Grosjean a reconnu sans mal la supériorité de Marat Safin qui a dominé le Français 6-3 6-2 7-6 pour remettre France et Russie à égalité deux partout, lors de la finale de la Coupe Davis. Durant plus de trois heures sur la terre battue du Palais omnisports de Paris-Bercy, le chef de file du tennis tricolore n'a pu que subir le jeu de son adversaire. "Il a vraiment été très impressionnant et il a peut-être livré aujourd'hui (dimanche) son meilleur match contre moi. Il a été bon au service, bon en retour et en fond de court, il a su garder sa ligne", a constaté le Marseillais. "Pendant deux sets, il a été sur un nuage. Dans le troisième, j'ai eu quelques occasions mais il a toujours sorti le coup qu'il fallait." Pourtant, Sébastien Grosjean connaissait la tactique à employer pour gêner le troisième joueur mondial. Mais cela n'a pas suffi. "Contre lui, il faut varier, ne surtout pas jouer en cadence. Mais il est difficile de le déstabiliser quand il joue aussi vite", a-t-il reconnu. Le seul véritable regret de Grosjean est de ne pas avoir mis Safin à l'épreuve d'un quatrième set, le Russe ayant joué simples et double durant trois jours et pouvant à un moment ou un autre accuser le coup physiquement. "Je n'ai pas très bien servi et peut-être que je n'ai pas assez accéléré en coup droit. Mais j'aurai bien voulu le voir dans un quatrième set car en fin de partie, je n'étais vraiment pas loin", a-t-il conclu Marat Safin a battu dimanche Sébastien Grosjean en trois sets 6-3, 6-2, 7-6 (13-11) après trois heures cinq minutes de jeu pour permettre à la Russie d'égaliser à 2-2 contre la France, en finale de la Coupe Davis de tennis sur la terre battue de Paris-Bercy. Tout se jouera dans le cinquième et dernier match dimanche, pour l'attribution du Saladier d'argent détenu par les Français depuis leur victoire en Australie l'an dernier. "C'était un grand match, il y avait beaucoup d'ambiance, surtout très beau à regarder", a déclaré Safin après sa victoire. Double vainqueur du Masters Series de Paris à Bercy, Safin a ajouté: "j'adore jouer à Paris, j'étais un peu fatigué, mais je suis jeune, mon corps a bien résisté, j'ai encore des années devant moi". Dans le choc entre les deux numéros 1 des deux pays, Marat Safin a confirmé son statut de troisième joueur mondial en prenant à la gorge d'entrée Sébastien Grosjean pour ne jamais le lâcher. Le Marseillais, 17e à l'ATP n'a jamais pu faire douter le Russe, qui avait disputé cinq sets la veille dans un double perdu avec Evgueni Kafenikov face à Fabrice Santoro et Nicolas Escudé, vainqueurs 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4. Safin l'a emporté à sa troisième balle de match, sur un retour de service en coup droit de Grosjean dans le filet. Le Français a gâché quatre balles de troisième set dans le tie-break. "Il a joué les deux premiers sets sur un nuage", a reconnu Grosjean qui a concédé sa 5e défaite en sept rencontres face à Safin. "J'ai fait deux breaks dans la troisième manche, j'ai eu des balles de set, mais il était très fort". Safin a confirmé que pour le dernier match de cette finale, le jeune Mikhail Youzhny, 20 ans comme son adversaire Paul-Henri Mathieu, serait aligné à la place de Kafelnikov qui a perdu ses deux matches disputés à Bercy ce week-end. "Ce sera pratiquement deux juniors qui vont jouer l'un contre l'autre. Le cinquième match est une loterie, tout dépendra des nerfs. Il y aura beaucoup de tension", a déclaré Safin. Youzhny bénéficiera d'un léger avantage psychologique sur Mathieu, puisqu'il l'a battu lors de leur seule confrontation, sur terre battue en 8e de finale du tournoi de Sopot cette année (2-6, 6-0, 6-4). Depuis leurs débuts en Coupe Davis en 1962, les Russes ont gagné six fois après avoir été menés 2-1. La première des ces victoires remonte à 1973, face à la France en demi-finale de zone. La Russie n'a jamais remporté la Coupe Davis et a perdu deux finales en 1994 et 1995. La France vise un 10e titre, et pour la première fois depuis 1932 elle vise une deuxième victoire consécutive. AP Les Russes ont mis sur le compte de la "chance" la victoire des Français lors du double de la finale de la Coupe Davis, qui permet aux hommes de Guy Forget de mener 2-1 à l'issue de la deuxième journée samedi. Nicolas Escudé et Fabrice Santoro se sont imposés à Marat Safin et Evguéni Kafelnikov, 6-3 3-6 5-7 6-3 6-4, après avoir été menés deux sets à un et deux à zéro dans le quatrième set. "La différence et qu'ils ont commencé à bien jouer au quatrième set, à 2-0. Ils ont été un peu chanceux plusieurs fois alors que nous contrôlions le match", a affirmé Marat Safin. "Ils ont fait le break, ils ont commencé à bien jouer, chaque coup qu'ils frappaient était bon. Chaque coup était parfait. A la fin, bien sûr, ils ont pris confiance et c'est pourquoi ils nous ont battus." Evguéni Kafelnikov, maillon faible de l'équipe russe, tenait à peu près le même discours, évoquant les "lobs incroyables" de Santoro, tout comme son capitaine Shamil Tarpischev, qui déclarait que les Français avait bénéficié "d'un peu de chance pour gagner". Dimanche, la chance n'aura plus rien à voir dans l'affaire. En revanche, la fatigue aura certainement un rôle à jouer puisque Safin et Kafelnikov devront remettre leur ouvrage sur le métier, après avoir déjà joué les premiers simples et le double. Safin sera le premier à entrer sur le court face à Sébastien Grosjean, qui a laminé Kafelnikov vendredi (7-6 6-3 6-0) en à peine plus de deux heures, alors que son adversaire a déjà disputé neuf sets en deux jours. "Nous devons jouer et nous devons jouer bien. Nous devons bien jouer si nous voulons rester dans le match et avoir l'occasion de gagner la Coupe Davis", constate Safin. "Malheureusement, nous sommes menés 2-1 et je dois jouer demain (dimanche) après avoir eu un match difficile. Je jouerai. Je vais essayer de me reposer et essayer de gagner pour rester en course - Fabrice Santoro et Nicolas Escudé ont placé l'équipe de France de tennis sur les rail d'une deuxième victoire consécutive en Coupe Davis, en battant les Russes Marat Safin et Evguéni Kafelnikov, samedi sur la terre battue du Palais omnisports de Paris-Bercy. Alors que les deux équipes étaient à égalité un partout à l'issue de la première journée, les hommes de Guy Forget se sont imposés en double au terme de trois heures et 43 minutes de jeu, sur le score de 6-3 3-6 5-7 6-3 6-4, après avoir été menés deux sets à un et deux jeux à zéro dans le quatrième set. "On a fait une remontée extraordinaire. Aujourd'hui, j'ai vibré comme rarement dans ma carrière. Vendredi soir, l'objectif de finir la journée à un partout a été atteint, ce soir (samedi) l'objectif est aussi tenu. Mais le troisième objectif sera peut-être le plus dur", a prévenu Fabrice Santoro. Car il reste maintenant à ne pas faire mentir les statistiques qui veulent que depuis 25 ans, l'équipe qui a remporté le double en finale a fini par soulever le Saladier d'argent. "On est ravis, mais pour l'instant, on a deux points et il en faut trois. Mais j'espère que la logique sera respectée", a déclaré Escudé. Revenant sur ce double qui a failli échapper aux Français, Fabrice Santoro pensait après la victoire que la détermination avait été la clé de la rencontre. "Sur l'attitude et l'envie de gagner, on a été meilleurs qu'eux. Nous étions tous les deux prêts à mourir sur le terrain pour virer en tête ce soir", a-t-il dit. KAFELNIKOV TROP JUSTE PHYSIQUEMENT Une envie qui leur a permis tour à tour de pallier les faiblesses de l'autre. En fin de troisième set lorsque Nicolas Escudé s'est bloqué le dos en retombant sur à plat après un smash - "pour que je ne finisse pas le match, il aurait fallu que cela soit très très très grave", a-t-il précisé -, Santoro a tenu la baraque. Par la suite, lorsque le Varois a connu une baisse de régime, "Scud" a répondu présent. Totalement à côté de son sujet vendredi, Evguéni Kafelnikov a une fois encore été le maillon faible de l'équipe de Russie, laissant à Safin le soin de tenir le rôle de patron. "Il (Safin) a tenu le double pendant trois sets, et sur la fin, il a commencé à arroser", a commenté Escudé, précisant que "Kafelnikov, physiquement, n'est pas au niveau pour une rencontre sur terre battue." Une constatation qui pourrait jouer en faveur des Français dimanche, où les deux derniers simples de la finale devraient opposer Sébastien Grosjean à Marat Safin et Evguény Kafelnikov à Paul-Henri Mathieu si les deux capitaines n'apportent pas de changement à la composition de leur équipe. Une option que pourrait bien retenir Guy Forget, qui déclaré que Fabrice Santoro devait "se tenir prêt, quoi qu'il arrive" à affronter Kafelnikov Seule certitude, Marat Safin pénétrera sur le court dimanche avec dans les jambes plus de neuf heures de jeu derrière lui, alors que Sébastien Grosjean n'a pas joué plus de trois heures. Un facteur qui pourrait peser lourd à l'heure de faire l'addition de ce week-end parisien. Vendredi, dans les deux premiers simples, Sébastien Grosjean avait dominé Kafelnikov 7-6 (7-3) 6-3 6-0 et Safin avait battu Paul-Henri Mathieu 6-4 3-6 6-1 6-4. Escudé-Santoro plus forts que Safin-Kafelnikov. Les Français se sont imposés en 5 sets au terme d'un match à rebondissement : 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4. Ils doivent désormais glaner un point pour conserver la Coupe Davis. Or depuis 1978, l'équipe qui remporte le double en finale de Coupe Davis remporte la Coupe Davis : un bon présage pour les Bleus ! Grosjean qui rencontrera Safin ce dimanche dès 13h peut donner le point de la victoire à la France. Samedi, dans les deux premiers simples, Grosjean a dominé Kafelnikov 7-6 (7-3), 6-3, 6-0 et Safin a battu Mathieu 6-4, 3-6, 6-1, 6-4. Devant les 14.500 spectateurs du Palais Omnisports de Palais-Bercy, devant Boris Eltsine, qui n'a pas raté une balle depuis vendredi et devant Lionel Jospin, sorti de sa retraite, les Français ont débuté le double en fanfare. Ils se sont ménagés trois balles de break dès le quatrième jeu sur le service de Kafelnikov, théorique maillon faible de l'équipe russe. Ils ont converti la première sur une double faute du Russe pour mener 3-1 puis 4-1 grâce à un jeu blanc sur service Escudé. Le premier set a été cueilli 6-3 à la quatrième balle de set en 31 minutes. Santoro et Escudé paraissaient alors plus soudés, meilleurs manieurs de balles que les Russes. Ils ont eu une balle de break, encore une fois sur service Kafelnikov dans le troisième jeu du 2e set mais ont échoué. TRAVAIL D'EQUIPE La réaction de Kafelnikov et Safin est venue dès le jeu suivant. Santoro a perdu son service et les jeux ont défilé très vite, 3-1 puis 4-1, 5-2 et 6-3 pour les Russes en 39 minutes. Kafelnikov avait au passage réussi un jeu blanc sur son service. L'engagement de Safin paraissait toujours intouchable. Kafelnikov a rechuté dans le quatrième jeu de la troisième manche. La France s'est détachée 3-1 puis 4-1 sur un jeu blanc d'Escudé mais Santoro a faibli au service dans le septième jeu. La Russie est revenue à 3-4 puis à 4-4 et 5-5. Elle s'est ménagée trois balles de break sur service Santoro et a converti la deuxième, puis trois balles de set sur service Kafelnikov et a bouclé la troisième manche 7-5 à la deuxième occasion. Nicolas Escudé et allé recevoir des soins pour une douleur au dos à la fin du set. Il lui appartenait de servir le premier jeu du quatrième set et il a concédé le jeu à la deuxième balle de break après avoir sauvé la première sur un ace. Le match semblait perdu pour la France mais Santoro et Escudé ont refait leur retard sur service Kafelnikov pour égaliser 2-2. Une volée avec plongeon arrière de Santoro leur a donné deux balles de break sur service Safin soudain en panne de premier service. Elles ont fait long feu mais une troisième chance offerte par les Russes a fait passer la France de 2-0 à 4-2 puis 5-2 et 5-3. Elle a arraché deux balles de set sur service Escudé, a pris la première et remporté la manche 6-3 pour égaliser deux sets partout. Safin a une nouvelle fois concédé son service dès le premier jeu du cinquième set. La tension était palpable sur le court et dans les tribunes. Malgré une balle de break sur service Escudé à 3-2, les Français sont allés au bout de leur remarquable travail d'équipe et d'orfèvres et ont bouclé le set et le match 6-4. La France mène 2 victoires à 1 devant la Russie après la victoire en double de Nicolas Escudé et Fabrice Santoro face à Marat Safin et Yevgeny Kafelnikov 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4, en 3 h 43 min, en finale de la Coupe Davis de tennis, samedi, au Palais Omnisports de Paris-Bercy. Vendredi, Marat Safin avait donné le premier point à la Russie en dominant Paul-Henri Mathieu 6-4, 3-6, 6-1, 6-4, mais Sébastien Grosjean avait égalisé pour la France en s'imposant 7-6 (7/3), 6-3, 6-0 face à Yevgeny Kafelnikov. Les Français, tenants du titre, reviennent de loin, car ils furent menés 2 sets à 1 et 2-0. La journée de dimanche, comme envisagé à l'origine, sera décisive. Les deux numéros un, Sébastien Grosjean et Safin, s'affrontent tout d'abord avant que dans la dernière rencontre, décisive en cas de victoire du Russe, Paul-Henri Mathieu soit opposé à Kafelnikov. A moins que les capitaines, comme l'autorise maintenant le règlement sans avoir à justifier une blessure, ne désignent un autre joueur qui pourrait être, côté français, Fabrice Santoro, et côté russe Mikhail Youzhny. Au cours de toute l'histoire de la Coupe Davis, la France n'a jamais perdu une finale après avoir mené 2 à 1 à l'issue du double. Et, depuis 1978, le pays victorieux du double a toujours remporté la finale. En revanche, lors de la première rencontre entre l'URSS et la France en 1973, en demi-finale de zone à Moscou sur terre battue, la France, qui menait 2-1 après le double, avait été battue 3 à 2 suite aux défaites de Patrick Proisy et de François Jauffret dans les derniers simples. La France mène 2-1 face à la Russie dans la finale de la Coupe Davis de tennis après la victoire dans le double de Nicolas Escudé et Fabrice Santoro sur Evguény Kafelnikov et Marat Safin, samedi à Paris. Menés deux sets à un et deux jeux à zéro, les Français se sont imposés 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4. Les deux derniers simples opposeront dimanche Sébastien Grosjean à Marat Safin et Evguény Kafelnikov à Paul-Henri Mathieu si les deux capitaines n'apportent pas de changement à la composition de leur équipe. Samedi, dans les deux premiers simples, Grosjean avait dominé Kafelnikov 7-6 (7-3), 6-3, 6-0 et Safin avait battu Mathieu 6-4, 3-6, 6-1, 6-4. Mikhaïl Youzhny a offert à la Russie sa première Coupe Davis en battant le Français Paul-Henri Mathieu, lors du cinquième match décisif. Le jeune Russe, 20 ans, qui remplaçait Evguéni Kafelnikov pour cette partie, s'est imposé en cinq manches 3-6 2-6 6-3 7-5 6-4, après que Sébastien Grosjean eut été dominé 6-3 6-2 7-6 par le numéro un russe, Marat Safin, lors de la première rencontre de cette dernière journée. Vendredi, Paul-Henri Mathieu avait cédé le premier point face à Safin (6-4 3-6 6-1 6-4) mais Grosjean avait remis les deux équipes à égalité en dominant Evguéni Kafelnikov (7-6 6-3 6-0). Samedi, Nicolas Escudé et Fabrice Santoro avaient permis à la France de virer en tête, en remportant le double face à Safin et Kafelnikov (6-3 3-6 5-7 6-3 6-4). Marat Safin a remis la France et la Russie à égalité en battant Sébastien Grosjean, dimanche, en finale de la Coupe Davis de tennis, sur la terre battue du Palais omnisports de Paris-Bercy. Le Russe, troisième joueur mondial, a dominé le numéro un français sur le score de 6-3 6-2 7-6 (13-11) en trois heures et cinq minutes de jeu. Le Russe Mikhaïl Youzhny remplacera Evguéni Kafelnikov pour disputer le cinquième match décisif de la finale de la Coupe Davis, face au Français Paul-Henri Mathieu. Youzhny, 20 ans comme Mathieu, est 32e joueur mondial. Il s'est cette année imposé au tournoi de Stuttgart et a disputé la finale à Saint-Pétersbourg, perdue contre Sébastien Grosjean. Les deux joueurs se sont rencontrés une seule fois, cette saison sur la terre battue de Sopot, en Pologne, et le Russe s'était imposé 2-6 6-0 6-4. Marat Safin au sommet de son art a surclassé Sébastien Grosjean et a ramené la Russie à égalité deux victoires à deux avant le dernier simple de la finale de la Coupe Davis de tennis, à Paris. Après le duel des numéros un, deux joueurs de 20 ans, Paul-Henri Mathieu et Mikhaïl Youzhny, préféré à Evguéni Kafelnikov pour disputer le match décisif, sont entrés sur le court pour le simple décisif. "Cela sera un match dur. Pratiquement deux juniors vont jouer l'un contre l'autre. Il y aura beaucoup de tension", a prédit Safin. Le Russe s'est imposé face à Grosjean en trois sets 6-3 6-2 7-6 (13-11) et trois heures et cinq minutes de jeu. Score et durée ne disent pas l'âpreté de la rencontre et la résistance du Français face au 3e joueur mondial. Ils disent en revanche la quasi-perfection du match réalisé par le Russe dans un Palais Omnisports de Paris-Bercy dont l'atmosphère surchauffée lui imposait de jouer à 100% de ses capacités. "Pendant deux sets, il a joué sur un nuage. J'ai eu des occasions dans la troisième mais il n'a jamais lâché", a reconnu Grosjean le Français. "J'ai prié pour finir en trois sets et j'ai été très heureux quand tout a été fini. Je ne voulais pas jouer un quatrième set parce qu'on ne sait jamais comment ça peut finir", a dit Safin. "Il a commencé à bien jouer dans le troisième et moi j'étais déjà fatigué. J'ai eu de la chance de pouvoir boucler le match en trois sets." Les gradins brûlaient pourtant d'envie d'un doublé français lorsque les joueurs sont entrés sur le court mais Safin a très vite mis les choses au point. Il a pris le service de Grosjean dans le premier jeu dès sa première balle de break et a confirmé sa volonté de prendre l"emprise sur le match par un jeu blanc sur son service. Grosjean a certes réagi dans le troisième jeu, remporté par un ace sur son service puis en poussant Safin à jouer trois avantages pour conserver son engagement mais le Russe a tenu et a repris sur sa lancée. Inexorablement, il a pris la maîtrise du court et points et jeux ont défilé. Le premier set a été gagné 6-3 en 44 minutes. A ce moment du match, face à la mitraille de services gagnants, de coups droits lourds, de revers précis et de volées percutantes, Grosjean ne pouvait qu'essayer de rester dans le match et attendre. Attendre que Safin baisse de régime mentalement ou physiquement sous le poids des quatre sets du premier simple gagné vendredi contre Paul-Henri Mathieu et des cinq sets du double perdu samedi. Impavide, concentré, puissant, Safin a continué a aligner les jeux dans la deuxième manche. Il a pris le service de Grosjean pour se détacher 3-1 service à suivre après une heure de jeu. BORIS EXULTE Dans les tribunes, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, était inquiet, l'ancien président russe Boris Eltsine exultait à chaque échange. Le Français n'avait pour chance de survie que de trouver une faille dans l'impitoyable service de son adversaire. Sa première balle de break n'est venue qu'après une heure et dix minutes de jeu au prix d'un passing-shot acéré et précis. Un retour de service raté a gâché cette chance mais le rythme inexorable de Safin avait été rompu. Le Russe a donné une seconde chance au Français. Un retour de coup droit dans l'équerre du carré de service a redonné espoir aux 14.500 supporters français. A 3-2 service Grosjean à suivre, la deuxième manche était relancée et pourquoi pas le match... Safin a contraint Grosjean à remettre son ouvrage sur le métier. Il a récupéré le break, assuré son service pour mener 5-2 et raflé la manche 6-2 à la seconde balle de set sur service adverse. A la reprise, Grosjean s'est trompé de côté de court, signe peut-être que ni lui, ni le capitaine de l'équipe de France Guy Forget n'avaient trouvé la recette pour contrer le grand Marat. Le Français était mené 1-0, 0-40 lorsque Safin a commencé à donner ses premiers vrais signes de flottement. Grosjean a sauvé son jeu de service puis a pris celui du Russe mais Safin a répliqué dès le jeu suivant. Grosjean a fait un nouveau break dans le septième jeu. Safin est immédiatement revenu à 4-4 puis s'est détaché 5-4 sur un jeu blanc et 6-5. Dos au mur, Grosjean n'avait alors comme perspective que d'arracher un tie-break et de remporter cet exercice difficile contre un serveur du calibre de Safin. Le Français a réussi le premier mini-break et s'est procuré la première balle de set à 5-6. Il en a eu deux autres mais Safin encore une fois a dicté sa loi à sa troisième balle de match et a bouclé, le jeu décisif 13-11, le set 7-6 et le match trois sets à zéro. La France a du céder la Coupe Davis de tennis, qu'elle avait conquise l'an dernier en Australie, à la Russie, victorieuse 3 victoires à 2 à la suite du point décisif obtenu en finale par Mikhail Youzhny face à Paul-Henri Mathieu 3-6, 2-6, 6-3, 7-5, 6-4, en 4 h 26 min, dans le dernier simple, dimanche, au Palais Omnisports de Paris-Bercy. Pourtant Mathieu, 20 ans, titularisé pour la première fois en Coupe Davis lors de cette finale à la place d'Arnaud Clément, est passé à deux points du succès quand il a mené 5-4 et 40-40 sur le service de son adversaire dans la quatrième manche. Auparavant, Marat Safin avait égalisé à 2-2 pour la Russie en dominant Sébastien Grosjean 6-3, 6-2, 7-6 (13/11), en 3 heures 5 minutes, dans le premier simple, celui des numéros un de chaque pays. La Russie a gagné la Coupe Davis de tennis pour la première fois en battant en finale la France, tenante du titre, 3 à 2 après le point décisif obtenu par Mikhail Youzhny face à Paul-Henri Mathieu 3-6, 2-6, 6-3, 7-5, 6-4, en 4 h 26 min, dimanche, au Palais Omnisports de Paris-Bercy. La Russie est passé à deux points de la défaite quand Youzhny a été mené 4-5 et 40-40 sur son service dans la quatrième manche. Youzhny avait été préféré au titulaire Yevgeny Kafelnikov, très décevant les deux premiers jours, par le capitaine russe Shamil Tarpishev, comme le règlement le permet désormais sans même évoquer une blessure. Auparavant, Marat Safin avait égalisé à 2-2 pour la Russie en dominant Sébastien Grosjean 6-3, 6-2, 7-6 (13/11), en 3 heures 5 minutes, dans le premier simple de dimanche. Seul trois pays avaient réussi auparavant à remporter la Coupe Davis après avoir été mené 2-1 en finale: les Etats-Unis en 1902, la France en 1927, lors du premier succès des "Mousquetaires", et l'Australie en 1939, 1953 et 1964. Vendredi, Safin avait donné le premier point à la Russie en dominant Mathieu 6-4, 3-6, 6-1, 6-4, puis Sébastien Grosjean avait égalisé pour la France en s'imposant 7-6 (7/3), 6-3, 6-0 face à Kafelnikov. Samedi, la France avait pris l'avantage 2 à 1 suite à la victoire en double de Nicolas Escudé et Fabrice Santoro face à Safin et Kafelnikov 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4. La Russie avait perdu les deux finales qu'elle avait disputées auparavant, en 1994 et 1995. Il s'agit de la sixième défaite en finale de la France pour neuf succès, dont le dernier obtenu l'an dernier à Melbourne, face à l'Australie. La France n'a pas réalisé le doublé dont elle rêvait, un exploit qu'elle n'a pas réussi depuis 1932 et le dernier succès des "Mousquetaires". Le suspense est à son comble. Marat Safin, troisième joueur mondial, a dominé Sébastien Grosjean 6-3 6-2 7-6 (13-11) en trois heures et cinq minutes de jeu. La France et la Russie sont désormais à égalité 2-2. Le Russe Mikhaïl Youzhny remplace Evguéni Kafelnikov pour disputer le cinquième match décisif face à Paul Henri Mathieu. Youzhny, 20 ans comme Mathieu, est 32e joueur mondial. Il s'est cette année imposé au tournoi de Stuttgart et a disputé la finale à Saint-Pétersbourg, perdue contre Sébastien Grosjean. Youzhny et Mathieu se sont rencontrés une seule fois, cette saison sur la terre battue de Sopot, en Pologne, et le Russe s'était imposé 2-6 6-0 6-4. Guy Forget, capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, a reconnu que son équipe était passée "à deux doigts d'une défaite catastrophique" dans le double remporté de haute lutte samedi face à la Russie. "On a eu un bol fou, on est passé à deux doigts de la défaite et ça aurait pu être catastrophique pour nous", a-t-il dit après la victoire de Fabrice Santoro et Nicolas Escudé sur Evguény Kafelnikov et Marat Safin qui ont mené deux sets à un et 2-0 avant de s'incliner 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4. "J'ai beaucoup souffert parce que d'une part les Russes jouaient bien et à un moment donné j'ai senti que Nicolas après être tombé s'était fait un peu mal au dos et n'arrivait plus à produire son tennis", a ajouté Forget sur France 3. "Il regardait par terre et Fabrice avait du mal un petit peu à faire la différence et le mérite qu'il a eu de se transcender d'aller au-delà de la douleur et de jouer sur la fin son meilleur tennis." "Au quatrième set, c'était mal barré. J'étais frustré. C'est frustrant de voir que Nicolas qui est un moteur douze cylindres Ferrari à moment donné marchait sur quatre cylindres, cinq cylindres, n'arrivait pas à produire." Le capitaine de l'équipe de France a refusé de dévoiler ses intentions pour les deux derniers simples qui devraient opposer Sébastien Grosjean à Marat Safin et Paul-Henri Mathieu à Evguény Kafelnikov à moins qu'il ne décide de changer la composition de son équipe. "On mène 2-1, les gens chantent, on est pas venu pour gagner le double mais pour garder la Coupe. Ce sera très, très, très dur", s'est-il contenté de déclarer. L'"inconnu" Mikhail Youzhni a marqué dimanche le troisième point qui a permis à la Russie de battre la France 3-2 en finale de la Coupe Davis de tennis, et d'inscrire pour la première fois son nom sur le mythique Saladier d'argent. Agé de 20 ans, Youzhni a battu en cinq sets 3-6, 2-6, 6-3, 7-5, 6-4 au terme d'une folle partie de 4 heures 26 minutes de jeu Paul-Henri Mathieu dans un match au sommet inédit, puisqu'aucun des deux protagonistes n'avait remporté auparavant une rencontre à enjeu en Coupe Davis. Le jeune Strasbourgeois de 20 ans lui aussi avait cru pouvoir facilement, en menant deux sets à zéro dans ce cinquième et dernier match, offrir son 10e sacre à la France en Coupe Davis et le quatrième en 11 ans. Mais le Russe qui était ramasseur de balles à Moscou face aux Etats-Unis lors de la deuxième des deux finales perdues précédemment par son pays en 1994 et 1995, s'est accroché pour revenir à deux manches partout, et faire le break en début de cinquième. Mathieu dans un sursaut revenait à 3-3 mais se faisait rebreaker à 4-3. Le Russe menait 5-3 sur jeu blanc. Puis 5-4 service à suivre. Il remportait blanc ce jeu décisif. "Quand je me suis retrouvé mené deux sets à zéro, je me suis dit: "il faut que je joue mon jeu, que je fasse de mon mieux"", a déclaré Youzhni, vainqueur cette année à Stuttgart de son premier titre sur le circuit professionnel. "J'ai gagné ce match, car je suis en pleine forme. Et même en étant jeune, on a déjà l'expérience de quelques grands matches". Marat Safin, qui avait remis les deux équipes à égalité 2-2 en remportant le premier simple dimanche face à Sébastien Grosjean, avait qualifié de "match de juniors" cette rencontre décisive. Youzhni, préféré par le capitaine Shamil Tarpischev à l'expérimenté mais fatigué Evgueni Kafelnikov pour disputer cette rencontre pour le titre, a remporté au mental ce pas de deux, comparable à un bal des débutants. Le Russe 32e joueur mondial a fait la différence en prenant à bon escient davantage de risques que le Français classé 36e à l'ATP. Il s'est offert trois balles de match sur un coup droit gagnant, et a concrétisé la première sur un retour de service "out" du Français. Mathieu révélé cette saison par ses deux titres consécutifs gagnés à Lyon et Moscou, auteur de 13 victoires d'affilée en cette circonstance, n'a pas supporté la pression sans doute accrue involontairement par les 15.000 supporters de Bercy tout acquis à sa cause. La France n'a pas réussi son pari de conserver le trophée conquis l'an dernier en Australie. "C'est le sport. Paul-Henri a tout donné, il a été solide, courageux", a déclaré Guy Forget, le capitaine tricolore. "C'est la défaite d'un groupe, pas celle de Paul-Henri. Dans deux ans, il sera peut-être le pilier de l'équipe, il n'est pas à critiquer". Lors du premier simple dimanche, Marat Safin avait donc remis les deux équipes à égalité en battant Grosjean 6-3, 6-2, 7-6 (13-11). Samedi, la France avait pris l'avantage 2-1 grâce à son double. La paire Fabrice Santoro - Nicolas Escudé avait dominé le duo Safin - Evgueni Kafelnikov en cinq sets 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4. Lors du premier simple de cette finale vendredi, Safin 3e joueur mondial avait dominé Mathieu en quatre sets 6-4, 3-6, 6-1, 6-4. Grosjean 17e mondial avait rétabli l'équilibre en dominant Kafelnikov 27e mondial, en trois sets 7-6 (3), 6-3, 6-0. La France qui disputait sa 15e finale, en a gagné neuf: celles disputées de 1927 à 1932, puis en 1991, 1996 et 2001. La France a dû céder la Coupe Davis de tennis, conquise l'an dernier en Australie, à la Russie, victorieuse 3 à 2 après le point décisif obtenu par Mikhail Youzhny face à Paul-Henri Mathieu 3-6, 2-6, 6-3, 7-5, 6-4, en 4 h 26 min, dimanche, au Palais Omnisports de Paris-Bercy. Pourtant Mathieu, 20 ans, titularisé pour la première fois en Coupe Davis lors de cette finale à la place d'Arnaud Clément, est passé à deux points du succès quand il a mené 5-4 et 40-40 sur le service de son adversaire dans la quatrième manche. Auparavant, Marat Safin avait égalisé à 2-2 pour la Russie en dominant Sébastien Grosjean 6-3, 6-2, 7-6 (13/11), en 3 heures 5 minutes, dans le premier simple de dimanche, celui des numéros un de chaque pays. Youzhny avait été préféré au titulaire Yevgeny Kafelnikov, très décevant les deux premiers jours, par le capitaine russe Shamil Tarpishev, comme le règlement le permet désormais sans même évoquer une blessure. Vendredi, Safin avait donné le premier point à la Russie en dominant Mathieu 6-4, 3-6, 6-1, 6-4, puis Sébastien Grosjean avait égalisé pour la France en s'imposant 7-6 (7/3), 6-3, 6-0 face à Kafelnikov. Samedi, la France avait pris l'avantage 2 à 1 suite à la victoire en double de Nicolas Escudé et Fabrice Santoro face à Safin et Kafelnikov 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4. La France n'a pas réalisé, comme elle l'espérait, le doublé, un exploit qu'elle n'a plus réussi depuis 1932 et le dernier succès des "Mousquetaires". Il s'agit de la sixième défaite, la deuxième consécutive à domicile après Nice en 1999 contre l'Australie, en finale de la France contre neuf succès. C'est la première fois que la France perd une finale après avoir mené 2 à 1 après le double. Seul trois pays avaient réussi auparavant à remporter la Coupe Davis après avoir été mené 2-1 en finale après le double: les Etats-Unis en 1902, la France en 1927, lors du premier succès des "Mousquetaires", et l'Australie en 1939, 1953 et 1964. Pour sa part, la Russie avait perdu les deux finales qu'elle avait disputées auparavant, en 1994 et 1995. Mikhaïl Youzhny, 20 ans, remplaçant de dernière minute d'Evguéni Kafelnikov, a donné à la Russie le point décisif de sa victoire 3-2 sur la France et de son premier sacre en Coupe Davis. Après avoir été mené deux manches à zéro, le joueur Russe s'est imposé au bout d'un suspense de cinq sets 3-6, 2-6, 6-3, 7-5, 6-4 et de quatre heures et 26 minutes de jeu face au Français Paul-Henri Mathieu, aussi jeune que lui. "J'étais en pleine forme et c'est pour ça que j'ai gagné", a déclaré Youzhny. "A deux sets zéro, je me suis dit, il faut que je joue mon jeu et on verra ce qui se passe. Même en étant jeune on joue de grands matches". Paul-Henri Mathieu s'est effondré en larmes au sein de l'équipe de France. "Ce n'est pas la défaite de Paul-Henri, c'est la défaite de tout le groupe", a déclaré le capitaine de l'équipe de France Guy Forget. "Je ne veux pas entendre dire qu'il a craqué. Il a été très fort. Il va revenir encore plus fort et il deviendra un pilier de l'équipe de France." Au terme de trois jours de bataille acharnée, la décision du sombre et mystérieux capitaine russe Shamil Tarpitchev a certainement pesé sur l'issue de la rencontre. "Nous avions décidé depuis hier soir (samedi) de faire jouer Mikhaïl parce qu'Evguèni était fatigué après le double," a expliqué Marat Safin qui venait de remettre les deux équipes à égalité 2-2 en battant Sébastien Grosjean en quatre sets. "Evguéni ne pouvait pas jouer aujourd'hui donc nous avons décidé de lancer le jeune", a ajouté le numéro un russe qui est lui-même âgé de 23 ans. "Pourquoi pas? Evguéni était d'accord, il a dit quoi que vous décidiez, je serai d'accord." DESTABILISER MATHIEU Mais si, au-delà des explications officielles, ce changement de joueur pour le match décisif avait pour but de déstabiliser Paul-Henri Mathieu, le choix du sombre et mystérieux capitaine russe Shamil Tarpitchev a parfaitement réussi. Battu par Safin dans le premier simple, le jeune Français s'était sans doute préparé à affronter Kafelnikov, ancien numéro un mondial et ancien vainqueur de Roland-Garros. C'est au côté d'un tout autre adversaire qu'il est entré sur le court. Un adversaire qui, en outre, le devançait de sept places au classement technique ATP -- 32e contre 39e --, a remporté cette année le tournoi de Stuttgart et l'a battu en trois sets lors de leur seule rencontre à Sopot, en Pologne. Personne n'a été surpris lorsque le match a commencé sur un rythme étrange par deux jeux blancs puis deux pertes de service. Mathieu a été le premier à entrer vraiment dans le rythme. Il a repris le service de Youzhny pour se détacher 5-3 et rafler la première manche 6-3 en 35 minutes sur son service. Dans la foulée, le Français a aligné les quatre premiers jeux du deuxième set, s'est ménagé deux balles de set ratées à 5-1 et a conclu 6-2 sur un jeu de service blanc. Pendant que les joueurs quittaient momentanément le court, le carré bleu du club des supporters officiels de l'équipe de France a déclenché une Marseillaise ondulante. Tout le banc français s'est tourné vers la vague bleue triomphante. Mathieu est revenu sur le court sous les cris de "On est chez nous, On est chez nous." Youzhny le suivait de quelques pas. ELTSINE LE "TALISMAN" Le Russe a eu la lourde tâche de servir le premier dans le troisième set. Il s'en est crânement sorti par un jeu blanc. Mathieu a répliqué avec la même efficacité. Les deux joueurs se sont lancés dans un tunnel de trois pertes de service dont Youzhny est sorti avec un avantage de quatre jeux à deux avant de revenir à deux manches à une sur le score de 6-3. La tension n'a cessé de monter au fil du quatrième set. De breaks en jeux blancs les deux joueurs se sont retrouvés à 5-5. Toute l'équipe de France se frappait le coeur en cadence. Safin et l'équipe russe étaient debout en permanence. Kafelnikov avait retrouvé le sourire. Boris Eltsine, qui a vécu chaque point de la finale depuis vendredi et a revendiqué après-coup le rôle de "talisman", exultait. Youzhny paraissait soudain le plus confiant et le plus vif de deux jeunes prétendants. Désormais décidé à se battre sur tous les points, il a pris le service de Mathieu et la manche 7-5 à la première occasion à 40-30 d'une balle sur la ligne. Ce seul set avait duré 79 minutes, le match trois heures 40 et le suspense allait encore durer 46 minutes. Sur la lancée de son retour à deux sets partout, Youzhny a fait le premier break et s'est détaché 3-1. Mathieu a repris son service de retard à 3-3 mais a faibli à nouveau dans le septième jeu sur son engagement. Le chaudron de Bercy était alors au bord de l'explosion mais sur le court, c'est Youzhny qui exhortait la foule. Le Russe a confirmé son break pour mener 5-3 puis 5-4 s'est ménagé trois balles de match et a conclu sur la première grâce à un service renvoyé hors du cadre par Mathieu. Le court est devenu russe et Boris Eltsine est tombé dans les bras de Marat Safin. "J'ai toujours été dans un esprit de victoire. Youzhny est un garçon de caractère et il l'a prouvé et n'oubliez pas que si la France a déjà gagné la Coupe Davis, c'est une première en 99 ans pour la Russie", a-t-il dit. Sébastien Grosjean a pénétré sur le court, vendredi, alors que l'équipe de France de tennis était menée 1-0 en rencontre de Coupe Davis. Une situation inédite pour lui mais qui ne l'a pas empêché de remettre les siens à égalité avec la Russie, lors de la première journée de la finale qui oppose les deux pays, en battant Evguéni Kafelnikov 7-6 6-3 6-0. "C'était la première fois, mais j'ai essayé de me concentrer sur mon jeu. Je savais que Kafelnikov était très motivé, mais un peu en dessous physiquement que les années précédentes. J'ai donc essayé de l'agresser dès que je pouvais, j'ai bien servi, ce qui m'a aidé à me libérer", a-t-il expliqué. Malgré une nette domination, Sébastien Grosjean n'estime pas que ce match a été son meilleur dans cette compétition, préférant celui qu'il a disputé contre Andy Roddick, en septembre, lors de la demi-finale contre les Etats-Unis. "Là, j'avais été agressif, j'avais communiqué avec le public. Aujourd'hui également, mais je ne l'ai pas fait dès le début du match. J'étais un peu en dedans. J'ai réussi à le faire progressivement et à me libérer sur la fin", dit-il. Profitant des faiblesses physiques de son adversaire - même si "son tennis est toujours là", de l'aveu même de Grosjean -, le Français a peu à peu pris l'ascendant sur son adversaire, jusqu'à le ridiculiser, ou peu s'en faut, dans le dernier set. "Quand je rebreake dans le deuxième set, je sens que je prends le dessus. Je mène 3-2, il me breake, et je le rebreake tout de suite en faisant un bon jeu. Là, j'ai vraiment senti que je pouvais le breaker régulièrement et qu'il fallait que je me concentre sur mes jeux de service", a expliqué le Marseillais. "Lui a moins bien servi à partir de ce moment-là et, après, il courait un peu plus que moi." Pour le résultat que l'on sait, une victoire du cadet sur l'aîné, deux joueurs qui n'ont pourtant que quatre ans d'écart - 24 ans contre 28 - mais dans un sport où les années semblent parfois compter double. Paul Henri Mathieu n'a pas résisté à la puissance de Marat Safin. Le Russe, troisième joueur mondial, s'est imposé au jeune Français (20 ans) en quatre manches (6-4, 3-6, 6-1, 6-4) et 3h08' de jeu. Mathieu avait battu le vainqueur de l'US Open 2000 en octobre, mais cette fois, même les traditionnels trous de concentration de Safin ne lui ont pas permis de renouveler l'exploit. La plus belle de ces bourdes est intervenue alors que le Russe servait pour le match à 5-2 (40-30) dans le quatrième set. Une double faute a annulé cette première balle de match et Paul-Henri Mathieu est revenu à 5-3 puis 5-4. Mais il était dit que le Français de 20 ans ne deviendrait pas le premier joueur à célébrer par une victoire en simple dans une finale sa première sélection en Coupe Davis. A nouveau au service à 5-4, Safin n'a pas eu de nouvelle absence. Il a fait claquer son engagement à deux reprises pour se ménager une seconde balle de match d'un service gagnant et boucler la rencontre d'un ace. Le président Jacques Chirac a fait la grimace en regardant le score (6-4, 3-6, 6-1, 6-4). A côté de lui, Boris Eltsine a lâché un grand sourire. Safin "a fait un très bon match aujourd'hui, il était plus fort que moi", a reconnu Mathieu. "J'ai perdu ma concentration au deuxième set, mais j'avais gagné le premier et je me suis un peu relâché", a dit le Russe. "Aux troisième et quatrième sets, j'ai vraiment joué un très bon tennis. J'ai contrôlé le match. J'ai été un peu nerveux dans les derniers jeux, mais c'est une finale de Coupe Davis, en France, qui plus est. A deux sets à un et 5-2, on a tendance à penser que le match est gagné, puis on perd un jeu et un autre..." BORIS GRIMACE Trois heures et huit minutes plus tôt, Mathieu, devenu "le bleu des Bleus" sur décision du capitaine Guy Forget, pour cause d'automne brillant et de blessure d'Arnaud Clément, avait pourtant effectué un début de match sans peur et sans reproches. Ni l'entrée solennelle des équipes dans le Palais Omnisports de Paris-Bercy, ni la Marseillaise chantée par le chanteur Julien Clerc n'ont semblé l'impressionner et il a fait jeu égal avec le troisième joueur mondial pendant six jeux. Le souvenir de la victoire du Français sur le Russe au Tournoi de Moscou a commencé à se dissiper lorsque Safin a frappé une première fois, prenant le service du Français à 3-3. Le Russe a confirmé le break d'un jeu blanc. Il s'est détaché 5-3 et a bouclé le set d'un ace après 46 minutes de jeu. Les tribunes, à demi-vides au début de la rencontre pour cause de sécurité renforcée, étaient désormais archi-combles, mais les 14.500 spectateurs n'étaient cependant pas inquiets. Paul-Henri Mathieu ne l'était pas non plus. Le Français de 20 ans, trois de moins que Safin, a d'ailleurs fait le break dès le deuxième jeu du deuxième set grâce à une volée conquérante après un revers flottant que Safin a jugé faute mais qui est retombé sur la ligne de fond. Mathieu s'est détaché 3-0 sans concéder un point sur son service. Il a mené 4-1 et 5-2 et de trois formidables retours, il s'est ménagé trois balles de set effacées par deux services gagnants et un ace de Safin. A 5-3, 40-15, le Russe n'a pu rien faire pour empêcher le Français d'empocher la manche 6-3 en 49 minutes. Le carré bleu du club des supporters de l'équipe de France était alors au comble de l'espoir. La poignée de drapeaux russes déployés étaient en berne et Boris Eltsine faisait la grimace. Safin a pourtant très vite rappelé tout le monde aux règles de la hiérarchie du tennis. Il ne lui a fallu que 33 petites minutes pour boucler la troisième manche 6-1. Mathieu n'a même évité la toujours vexante "roue de bicyclette" d'un 6-0 qu'au prix d'un sursaut qui lui a permis de remporter un jeu blanc sur son service à 5-0. Simple coup de fatigue du Français ou confirmation de la supériorité du Russe ? Le public s'interrogeait. La seconde hypothèse était la bonne. La manche et le match se sont joués dans le troisième jeu. Safin a donné un coup d'accélérateur sur le service de Mathieu. Le Français a résisté pied à pied sur trois balles de break, mais a cédé à la quatrième sur un coup droit dans le couloir. D'un jeu de service parfait, Safin s'est détaché 3-1 puis 5-2 grâce à un second break. Sa double faute à 5-2 (40-30) n'a fait que retarder l'échéance de trois jeux. Sébastien Grosjean a redonné espoir à la France en finale de la Coupe Davis, avec une victoire sur Evguéni Kafelnikov acquise sans appel et à un rythme effréné 7-6 (7-3) 6-3 6-0 en deux heures et six minutes. "Je n'aurais pas aimé que nous nous retrouvions à 2-0", a déclaré le capitaine de l'équipe de France Guy Forget, soulagé que son numéro un ait effacé la défaite 6-4 3-6 6-1 6-4 de Paul-Henri Mathieu face à Marat Safin dans le premier simple. "Je suis confiant. J'ai vu de belles choses. La journée de demain sera cruciale." Cette journée de samedi sera consacrée au double qui opposera Safin et Kafelnikov à la paire tricolore Nicolas Escudé-Fabrice Santoro. Dimanche viendront les simples croisés, Grosjean-Safin et Mathieu-Kafelnikov. Sébastien Grosjean était lui aussi confiant après avoir fait apparaître Kafelnikov, ancien numéro un mondial et ancien vainqueur de Roland-Garros, plus vieux que ses 28 ans. "Il fallait faire un match plein, se battre sur tous les points pour le faire craquer physiquement", a dit le numéro un français. "Les deux premiers sets ont été très durs. Il a baissé de rythme dans le troisième." La rencontre a effectivement débuté sur un rythme très élevé et c'est le Russe qui a pris le premier avantage lorsqu'il a pris le service du Français à 2-2. Grosjean a immédiatement répliqué pour revenir à 3-3. Il s'est ménagé trois balles de set à 5-4 sur le service de Kafelnikov, mais le Russe a résisté. Les deux joueurs n'ont plus rien lâché jusqu'au tie-break. Une double faute a permis à Grosjean de se détacher 5-3 et de s'imposer 7-3 sur un passing-shot cinglant. La bataille acharnée a repris pendant les quatre premiers jeux de la deuxième manche, puis le match a basculé dans une série de pertes de service, deux pour Kafelnikov, une pour Grosjean. Avec, en prime, un jeu blanc sur son engagement dans le septième jeu, le Français s'est détaché 5-3. Kafelnikov a sauvé deux balles de set sur son service dans le jeu suivant mais s'est incliné sur la troisième. BORIS RIT, JACQUES GRIMACE Les 14.500 spectateurs ont alors déclenché une interminable Ola sous les yeux de Boris Eltsine, abandonné par Jacques Chirac qui avait assisté au côté de l'ancien président russe au premier match de la journée. Kafelnikov a entamé la troisième visiblement éprouvé. Efficace comme jamais, Grosjean en a profité pour empocher un premier jeu blanc sur son service puis pour prendre celui de Russe sur une double faute de fatigue à la quatrième balle de break. Tout est ensuite allé très vite. Grosjean s'est envolé 5-0 et a conclu 6-0 à sa première balle de match. En début de finale, l'expérience et la puissance de Marat Safin avait ramené la France et Paul-Henri Mathieu à la réalité de la hiérarchie du tennis. Le Russe, n°3 mondial et vainqueur de l'US Open 2000, n'a guère laissé de chance au Français qui l'avait battu en octobre à Moscou mais jouait sa première rencontre de Coupe Davis. Ni l'entrée solennelle des équipes dans le Palais Omnisports de Paris-Bercy, ni la "Marseillaise" chantée par le chanteur Julien Clerc, ni la présence de Jacques Chirac et de Boris Eltsine n'ont pourtant paru impressionner "le bleu des bleus". Mathieu a fait jeu égal avec Safin pendant les six premiers jeux de la première manche avant de céder 6-3. Il a complètement renversé le sort du match dans le deuxième set, empoché 6-3 en 49 minutes. Boris Eltsine multipliait alors les grimaces sous le regard parfois amusé de Jacques Chirac. Les deux présidents ont cependant très vite changé de rôles. Safin n'a eu besoin que de 33 petites minutes pour boucler le troisième set 6-1. Il s'est détaché 3-1, puis 5-2 dans la quatrième. Le Russe s'est alors livré à son exercice favori de la perte de concentration en gâchant sa première balle de match sur une double faute. Mathieu est revenu à 5-3 puis 5-4, mais l'échéance n'a été que retardée. Safin a fait claquer son engagement à deux reprises pour se ménager une seconde balle de match d'un service gagnant et boucler la rencontre d'un ace. Safin "a fait un très bon match aujourd'hui, il était plus fort que moi", a reconnu le Français. "J'ai perdu ma concentration au deuxième set mais j'avais gagné le premier et je me suis un peu relâché mais aux troisième et quatrième sets, j'ai vraiment joué un très bon tennis." Tout est encore possible... Conformément aux prévision de Guy Forget, l'équipe de France de tennis n'a pas manqué ses débuts vendredi lors de la première journée de la finale de la Coupe Davis, et à l'issue des deux premiers simples, Français et Russes étaient à égalité une victoire partout. Sous les yeux du président de la République Jacques Chirac et de l'ancien président russe Boris Eltsine, Sébastien Grosjean a tenu à merveille son rôle de numéro un et Paul-Henri Mathieu a défendu crânement sa peau. La France, tenante du titre de l'épreuve depuis sa victoire en Australie l'an dernier, a ainsi préservé toutes ses chances de conserver le Saladier d'argent une deuxième année consécutive, ce qui ne lui est plus arrivé depuis 70 ans. "Un partout, c'est le scénario normal qu'on pouvait prévoir", a déclaré Forget. "Sébastien avait plus de chances que Paul-Henri, mais à un moment du match de Paul-Henri je me suis dit 'Pourquoi pas?' parce qu'il nous montrait de belles choses et que Marat était inconstant". L'inexpérimenté Paul-Henri Mathieu finalement battu en quatre manches (6-4, 3-6, 6-1, 6-4) par le numéro 3 mondial Marat Safin, Sébastien Grosjean a ravivé les espoirs français en pulvérisant l'ancien vainqueur de Roland Garros Evgueni Kafelnikov, 7-6 (3), 6-3, 6-0, en deux heures et six minutes de jeu. Très en jambes et parfait sur le plan psychologique, le Marseillais, qui restait sur deux succès face à Kafelnikov, a pu s'économiser et préserver ses forces dans l'optique des rencontres de dimanche. "C'est la première fois que je rentrais à 1-0 contre nous en Coupe Davis, je suis resté concentré, je savais que Kafelnikov était en-dessous physiquement par rapport aux années précédentes. Je l'ai agressé et mon service m'a bien aidé". Après un début de match un peu hésitant, Grosjean a trouvé facilement les failles de son adversaire, ombre du joueur un temps baptisé "Kalachnikov" pour la rapidité de ses coups. Très en confiance, ses passings en bout de course des deux côtés ont dégoûté l'ancien numéro un mondial, incapable de la moindre réaction d'orgueil. Auteur d'un nombre de fautes de coups droits ahurissant, Kafelnikov, qui a annoncé qu'il mettrait fin à sa carrière de joueur en cas de victoire de la Russie, a semblé fatigué et n'a pas trouvé de solution pour déstabiliser Grosjean. En dépit des ses quelques coups de génie habituels, comme cette amortie sur retour de service qui lui a permis de faire le break en début de premier set. "Comme tout joueur en fin de carrière, Kafelnikov est plus faible physiquement, il a toujours un peu de retard sur les balles et surtout sur la terre battue où il y a des tas de petits faux-rebonds." Le chouchou de Boris Eltsine devrait tout de même disputer le double de samedi contre la paire Nicolas Escudé et Fabrice Santoro. Heureusement pour la clan russe, en quête de sa première Coupe Davis après les finales perdues de 1994 et 1995, Safin a montré un tout autre visage face à Paul-Henri Mathieu. Pour fêter la première sélection de Mathieu en équipe de France, le natif de Moscou, âgé seulement de 22 ans, a aligné 19 aces, servi à 209 km/h et corrigé l'espoir du tennis français en quatre manches et un peu plus de trois heures. Un apprentissage de la Coupe Davis difficile, mais qui servira à Mathieu, auteur d'une rencontre très honorable. "Je ne suis pas passé à côté", a déclaré l'ancien élève de Nick Bollettieri, désormais entraîné par Thierry Champion. "Je pense qu'aujourd'hui, Safin est le meilleur joueur du monde. Si j'avais atteint mon meilleur niveau, je pense qu'on aurait troué les balles. Je ne suis pas loin, mais Marat a fait un très grand match." Samedi dans le double, les Français vont tenter de faire triompher leur cohésion, qui tranche avec l'individualisme dont fait preuve l'équipe russe. Après la victoire de Grosjean dans le deuxième simple, pendant que les supporters français entonnaient la "Marseillaise", Kafelnikov a semblé bien seul sur le central. Une petite tape dans le dos de la part de Safin en guise de consolation, et l'ancien champion olympique a rangé son sac dans l'indifférence avant de rejoindre les vestiaires. Aux Français d'en profiter: depuis 1978, l'équipe qui gagne le double remporte le trophée. "Dans l'esprit, je pense qu'on joue mieux le double qu'eux", a estimé Forget. "Il faudra bien servir, bien retourner, mais il y a plein d'options tactiques vues à la vidéo à utiliser contre les Russes". Pour les simples de dimanche, Forget reste dans l'expectative au cas ou le 5e match serait décisif. "Pour l'instant, il y a deux gros matches, le double et Sébastien contre Safin. En cas de dernier match décisif je ne peux pas dire qui de Paul-Henri ou de Fabrice a le plus de chance de l'emporter. Il faut que je réfléchisse". AP C'est sous l'oeil attentif de Jacques Chirac qu'a débuté vendredi à Bercy la finale de la Coupe Davis de tennis entre la France tenante du titre et la Russie. Le jour de ses 70 ans, le président de la République a applaudi le premier point de la partie inscrit par le néophyte Paul-Henri Mathieu, qui profitait d'un coup droit dans le filet de son adversaire Marat Safin. La France était lancée, comme il y a 70 ans quand pour la dernière fois en 1932 elle s'était adjugé coup sur coup le Saladier d'argent. Les poids lourds de la politique, nombreux à venir applaudir les deux déménageurs aux prises sur le court de terre battue du Palais omnisports de Paris-Bercy étaient servis. Boris Eltsine, l'ex-président russe levait le poing sur les coups gagnants de Safin, le numéro 3 mondial, alors qu'à ses côtés Jacques Chirac regardait souvent le tableau de marque, bénéficiant en direct des conseils d'Henri Leconte, le vainqueur de l'épreuve en 1991 face aux Etats-Unis, placé juste dans son dos. A la gauche du président était assis Christian Bîmes le "patron" de la Fédération française de tennis, et un peu plus loin Bertrand Delanoë, le maire de Paris. Les 14.500 spectateurs de Bercy, chauffés par la Marseillaise entonnée par Julien Clerc avant la rencontre et la fanfare du régiment de cavalerie de la Garde Républicaine, montaient en pression à l'unisson des deux bûcherons. Safin, le premier à concéder des balles de break, en sauvait trois au quatrième jeu. Le Russe comme dans son jardin, puisque deux fois vainqueur dans le tournoi de Bercy en 2000 et 2002, ne voulait pas être victime d'une "première": à savoir devenir le premier joueur depuis l'instauration du groupe mondial (1981) en Coupe Davis battu en finale au premier match par un néophyte de l'épreuve. L'ex-vainqueur de l'US Open en l'An 2000, année magique où il avait atteint la première place mondiale, était le premier à ravir le service de son adversaire. Au septième jeu, il s'échappait 4-3 service à suivre sur un coup droit "out" de Mathieu qui venait de sauver une première balle de break. Sur un ace, Safin bouclait en 46 minutes la première manche 6-4. Mais le public chantait "Paulo, Paulo!", croyant en sa jeune étoile. Révélé par les 13 matches gagnés d'affilée pour remporter les tournois de Moscou puis de Lyon récemment, Mathieu, 20 ans et 36e mondial, justifiait le choix de Guy Forget le capitaine de l'équipe de France, qui l'avait préféré à Arnaud Clément, souffrant d'une tendinite récurrente au poignet. Il menait 3-0, puis 4-1 dans la deuxième manche. A 2-5 sur son service, Safin sauvait trois balles de set pour revenir à 3-5. Mais le jeu suivant, Mathieu égalisait à un set partout. Tout se dégradait rapidement. Safin retrouvait ses esprits et sa régularité, et le Français perdait la troisième manche 6-1, incapable d'enrayer la belle machine à servir russe. Dans la quatrième, Mathieu avait un sursaut quand mené 5-2, il prenait le service du Russe d'un retour de revers gagnant après avoir sauvé une première balle de match sur une double-faute de Safin. Il recollait à 4-5 sur sa mise en jeu, et Safin concluait la partie en quatre sets 6-4, 3-6, 6-1, 6-4 par un ace imparable. "J'espère que ça va aider mon équipe à gagner", a déclaré Safin après son succès. "C'est un point pour nous, on avance." Sébastien Grosjean a confirmé son statut de leader français en battant Evgueni Kafelnikov (7-6, 6-3, 6-0) dans le deuxième simple de vendredi, permettant à la France de revenir à égalité avec la Russie (1-1) avant le double de samedi. Avant lui, le jeune Paul-Henri Mathieu n'avait pas résisté à la puissance de Marat Safin, vainqueur en quatre manches (6-4, 3-6, 6-1, 6-4). A charge pour la paire Escudé/Santoro de marquer samedi le deuxième point français. "Je n'aurais pas aimé que nous nous retrouvions à 2-0", a déclaré le capitaine de l'équipe de France Guy Forget, soulagé que son numéro un ait effacé la défaite Paul-Henri Mathieu. "Je suis confiant. J'ai vu de belles choses. La journée de demain sera cruciale." Cette journée de samedi sera consacrée au double qui opposera Safin et Kafelnikov à la paire tricolore Nicolas Escudé-Fabrice Santoro. Dimanche viendront les simples croisés, Grosjean-Safin et Mathieu-Kafelnikov. Sébastien Grosjean était lui aussi confiant après avoir fait apparaître Kafelnikov, ancien numéro un mondial et ancien vainqueur de Roland-Garros, plus vieux que ses 28 ans. "Il fallait faire un match plein, se battre sur tous les points pour le faire craquer physiquement", a dit le numéro un français. "Les deux premiers sets ont été très durs. Il a baissé de rythme dans le troisième." La rencontre a effectivement débuté sur un rythme très élevé et c'est le Russe qui a pris le premier avantage lorsqu'il a pris le service du Français à 2-2. Grosjean a immédiatement répliqué pour revenir à 3-3. Il s'est ménagé trois balles de set à 5-4 sur le service de Kafelnikov, mais le Russe a résisté. Les deux joueurs n'ont plus rien lâché jusqu'au tie-break. Une double faute a permis à Grosjean de se détacher 5-3 et de s'imposer 7-3 sur un passing-shot cinglant. La bataille acharnée a repris pendant les quatre premiers jeux de la deuxième manche, puis le match a basculé dans une série de pertes de service, deux pour Kafelnikov, une pour Grosjean. Avec, en prime, un jeu blanc sur son engagement dans le septième jeu, le Français s'est détaché 5-3. Kafelnikov a sauvé deux balles de set sur son service dans le jeu suivant mais s'est incliné sur la troisième. Les 14.500 spectateurs ont alors déclenché une interminable Ola sous les yeux de Boris Eltsine, abandonné par Jacques Chirac qui avait assisté au côté de l'ancien président russe au premier match de la journée. Kafelnikov a entamé la troisième visiblement éprouvé. Efficace comme jamais, Grosjean en a profité pour empocher un premier jeu blanc sur son service puis pour prendre celui de Russe sur une double faute de fatigue à la quatrième balle de break. Tout est ensuite allé très vite. Grosjean s'est envolé 5-0 et a conclu 6-0 à sa première balle de match. Après sa défaite (7-6, 6-3, 6-0) face à Sébastien Grosjean, Evguéni Kafelnikov a reconnu que son match avait été une partie "à sens unique". Mais le Russe s'est dit prêt à se racheter dans le double et le dernier simple de la finale de la Coupe Davis. "Le score de 1-1 après la première journée est logique. Au fond de moi, je sentais que je n'étais pas au meilleur de ma forme et pour battre Grosjean à domicile, devant un tel public, il faut avoir des tripes", a dit l'ancien numéro un mondial. Le match a été "à sens unique", a ajouté l'ancien vainqueur de Roland-Garros . "Je n'ai tout simplement pas pu tenir le rythme dans le second et le troisième set. J'ai fait tout ce que je pouvais pour rester dans le match, pour faire durer les points, pour faire durer les jeux, mais je faisais trop de fautes." Kafelnikov a aussi reconu qu'il avait été "sous pression" malgré la victoire de Marat Safin, qui avait donné le premier point de la finale à la Russie en battant Paul-Henri Mathieu (6-4, 3-6, 6-1, 6-4). "J'étais sous pression parce que prendre une avance de deux victoires à zéro est toujours préférable à une égalité 1-1 à la fin de la première journée d'un match de Coupe Davis", a-t-il dit. Le Russe a admis que perdre en trois sets avait peut-être finalement été une bonne chose parce que la brièveté du match lui avait permis de conserver de l'énergie pour le double de samedi, qu'il jouera avec Marat Safin contre Nicolas Escudé et Fabrice Santoro, et pour le dernier simple de dimanche contre Paul-Henri Mathieu. "COMME LE TEMPS" "J'aurais pu jouer trois sets de plus, malheureusement je n'ai pas réussi à durer si longtemps. Je ne suis pas fatigué. Je suis prêt pour les autres matches." Le capitaine de l'équipe russe, Chamil Tarpichtchev, a dit avoir bon espoir que Kafelnikov s'améliore. "Je pense qu'il jouera mieux demain (samedi) et après-demain (dimanche). Si l'on considère que Kafelnikov doit jouer le double, il est préferable d'avoir joué trois sets en simple." Visiblement irrité par le score de parité, Tarpichtchev a refusé de répondre à un journaliste russe qui lui demandait si ses joueurs allaient dîner ensemble samedi soir. "L'heure est d'abord à la détente. Après, nous verrons ce que nous ferons et où nous irons", a-t-il dit. Il a également coupé court aux questions sur un éventuel remplacement de Kafelnikov par Mikhaïl Youzhny. "Nous sommes des coaches. Nous sommes comme le temps. S'il fait soleil, on a une certaine opinion, s'il pleut des cordes notre opinion change", a-t-il dit. Et avant de quitter la salle de conférence, il a aussi laissé percer sa mauvaise humeur lorsqu'il lui a été demandé si Boris Eltsine, présent à Bercy, lui avait fait des commentaires à la fin des rencontres. "Il ne m'a pas autorisé à m'approcher de lui pour avoir des commentaires", a-t-il conclu. Sébastien Grosjean a apporté le point de l'égalisation 1-1 à la France tenante du titre vendredi soir en battant le Russe Evgueni Kafelnikov en trois sets 7-6 (3), 6-3, 6-0 et deux heures six minutes de jeu lors de la première journée de la finale de la Coupe Davis de tennis disputée sur la terre battue du Palais omnisports de Paris-Bercy. En ouverture de cette finale, Marat Safin le numéro 3 mondial avait battu le néophyte Paul-Henri Mathieu en quatre sets 6-4, 3-6, 6-1, 6-4 en trois heures huit minutes de jeu. Le double souvent décisif dans le décompte finale sera disputé samedi entre la paire française Fabrice Santoro-Nicolas Escudé et la doublette russe Safin-Kafelnikov. Les capitaines des deux équipes peuvent changer la composition de leurs doubles jusqu'à une heure du début de la partie prévu à 14h00. Les deux derniers simples, inversés de la première journée auront lieu dimanche. Grosjean le numéro 1 français n'a pas fait de détail vendredi soir face à Kafelnikov, ex-vainqueur de Roland-Garros, qui s'est incliné à la deuxième balle de match en sa défaveur, d'un revers expédié dans le filet. AP Paul-Henri Mathieu ne rejoindra pas John McEnroe dans les annales, mais il a prouvé vendredi contre Marat Safin qu'il avait un mental aussi solide que son tennis. Le jeune Strasbourgeois âgé seulement de 20 ans s'est incliné en quatre manches 6-4, 3-6, 6-1, 6-4 à l'issue du premier simple de la finale de Coupe Davis France-Russie qui a débuté vendredi sur la terre battue du Palais omnisports de Paris-Bercy, mais il n'a pas démérité. Pour sa première sélection en équipe de France, Mathieu espérait faire aussi bien que "Big Mac", le seul joueur de l'ère moderne à avoir entamé avec succès sa carrière de joueur de simple de Coupe Davis en finale. Contre le numéro 3 mondial, qui a servi 19 aces et a régulièrement atteint les 200 km/h, Mathieu n'a jamais baissé les bras avant de tomber avec les honneurs. Rétabli à temps après sa blessure aux abdominaux pour intégrer l'équipe de France puis titularisé en partie grâce à la tendinite d'Arnaud Clément, le miraculé de l'automne a tout au long de la rencontre montré qu'il était beaucoup plus qu'un remplaçant de luxe. Rivalisant avec Safin par intermittence grâce à ses coups droits très puissants, "Paulo" n'a jamais craqué nerveusement même après la perte du 3e set 6-1. Dans la quatrième manche, le Français s'est battu jusqu'à la fin. Mené 5-2, il a pris le service du Russe d'un retour de revers gagnant après avoir sauvé une première balle de match sur une double-faute de Safin. Il a ensuite recollé à 4-5 sur sa mise en jeu avant de s'incliner face à un adversaire tout simplement plus fort que lui. "Je ne suis pas passé à côté", a déclaré l'ancien élève de Nick Bollettieri désormais entraîné par Thierry Champion. "Je pense qu'aujourd'hui, Safin est le meilleur joueur du monde. Si j'avais atteint mon meilleur niveau, je pense qu'on aurait troué les balles. Je ne suis pas loin, mais Marat a fait un très grand match." Vainqueur des tournois de Lyon et Moscou et auteur d'une impressionnante série de 13 victoires consécutives avant sa blessure aux abdominaux, Mathieu a probablement payé cher son manque de compétition face à un Safin qui de son côté a enchaîné les rencontres au plus haut niveau ces dernières semaines. "J'ai eu une baisse de régime au 3e set et lui a haussé son niveau de jeu", a poursuivi Mathieu. "Sur toutes les balles de break, il servait au-dessus de 200km/h, donc c'était pas facile. Par rapport à Moscou où je l'avais battu en demi-finales, il a mieux joué, mais j'avais aussi moins de matches dans les jambes et je manquais de compétition." Mathieu, qui s'est révélé aux yeux du grand public à Roland Garros cette année en poussant Andre Agassi au cinquième set en huitièmes de finale avant de s'incliner, aura une autre chance d'apporter un point à la France, contre Evgueni Kafelnikov dimanche, à moins que Forget décide de le remplacer. Le capitaine tricolore n'aura en tout cas pas grand-chose à reprocher à son protégé, dont on craignait qu'il ne se montre pas à la hauteur de l'événement. "Guy m'a dit que je m'étais bien battu et que j'avais tout donné mais que Safin était dans un bon jour", a poursuivi Mathieu, également félicité par son vainqueur. "Il a un grand avenir devant lui et un talent incroyable", a souligné le numéro 1 russe. "Mais aujourd'hui, je savais que faire. Il fallait l'empêcher de dominer et de contrôler le match." Toujours aussi sérieux, Paul-Henri Mathieu a promis de tirer les enseignements de sa défaite. "C'est une défaite qui va me permettre de beaucoup apprendre, comme celle contre Agassi à Roland Garros", a-t-il conclu. "Je sais que ça va me servir pour la suite." AP Sébastien Grosjean n'a pas dû puiser dans ses réserves pour permettre à la France d'égaliser à 1 victoire partout en battant le Russe Yevgeny Kafelnikov 7-6 (7/3), 6-3, 6-0, en 2 heures et 6 minutes, au cours de la finale de la Coupe Davis France-Russie, vendredi, au Palais Omnisports de Paris-Bercy. "Le double risque d'être crucial et la journée de dimanche comptera. Je n'aurais pas aimé être mené 2-0", a déclaré Guy Forget, le capitaine français. Le numéro 1 français a juste douté quelques minutes quand il a dû céder, blanc, son service dans le 5e jeu de la première manche. Mais il égalisait à 3-3 au jeu suivant. Le jeu décisif allait faire pencher la balance du côté de Grosjean qui s'imposait 7/3, grâce notamment à une double faute du vainqueur de Roland-Garros en 1996. Mis en confiance, il ravissait dans la deuxième manche le service de Kafelnikov dans le cinquième jeu mais concédait le sien immédiatement, le score étant de 3-3 à ce moment. C'était le chant du cygne du natif de Sochi, qui, fortune faite après 28 tournois gagnés, a décidé de prendre sa retraite après cette rencontre -même s'il a affirmé que celle-ci ne serait définitive qu'après un succès de la Russie- et une opération lundi à Genève d'une veine à une jambe. Complètement hors du coup physiquement, Kafelnikov commettait beaucoup de fautes directes et n'allait plus marquer de jeu jusqu'à la fin du match, perdant la troisième et dernière manche sur un humiliant 6-0 après avoir laissé les neuf derniers jeux à son adversaire. Auparavant, Marat Safin avait marqué le point pour la Russie en dominant Pierre-Henri Mathieu 6-4, 3-6, 6-1, 6-4, en 3 heures et 08 minutes, dans un match qui a été la revanche de la demi-finale du tournoi de Moscou remportée par le jeune Français, 20 ans, titularisé seulement jeudi, pour la première fois en Coupe Davis, à la place d'Arnaud Clément qui souffrait d'une tendinite au poignet droit. Samedi, le double, toujours remporté en finale par le pays victorieux depuis 1978, devait opposer la paire française Fabrice Santoro-Nicolas Escudé, associés pour la première fois en Coupe Davis, au duo russe Safin-Kafelnikov. L'expérience a parlé vendredi sur la terre battue de Bercy où Marat Safin a ramené la France et Paul-Henri Mathieu à la réalité d'une finale de Coupe Davis et donné le premier point à la Russie (6-4 3-6 6-1 6-4). Mathieu avait battu le vainqueur de l'US Open 2000 en octobre, mais cette fois, même les traditionnels trous de concentration de Safin ne lui ont pas permis de renouveler l'exploit. La plus belle de ces bourdes est intervenue alors que le Russe servait pour le match à 5-2 40-30 dans le quatrième set. Une double faute a annulé cette première balle de match et Paul-Henri Mathieu est revenu à 5-3 puis 5-4. Mais il était dit que le Français de 20 ans ne deviendrait pas le premier joueur à célébrer par une victoire en simple dans une finale sa première sélection en Coupe Davis. A nouveau au service à 6-4, Safin n'a pas eu de nouvelle absence. Il a fait claquer son engagement à deux reprises pour se ménager une seconde balle de match d'un service gagnant et boucler la rencontre d'un ace. Le président Jacques Chirac a fait la grimace en regardant le score de 6-4 3-6 6-1 6-4. A côté de lui, Boris Eltsine a lâché un grand sourire. Safin "a fait un très bon match aujourd'hui, il était plus fort que moi", a reconnu Mathieu. "J'ai perdu ma concentration au deuxième set, mais j'avais gagné le premier et je me suis un peu relâché", a dit le Russe. "Aux troisième et quatrième sets, j'ai vraiment joué un très bon tennis. J'ai contrôlé le match. J'ai été un peu nerveux dans les derniers jeux, mais c'est une finale de Coupe Davis, en France, qui plus est." "A deux sets à un et 5-2, on a tendance à penser que le match est gagné, puis on perd un jeu et un autre..." BORIS GRIMACE Trois heures et huit minutes plus tôt, Mathieu, devenu "le bleu des Bleus" sur décision du capitaine Guy Forget, pour cause d'automne brillant et de blessure d'Arnaud Clément, avait pourtant effectué un début de match sans peur et sans reproches. Ni l'entrée solennelle des équipes dans le Palais Omnisports de Paris-Bercy, ni la Marseillaise chantée par le chanteur Julien Clerc n'ont semblé l'impressionner et il a fait jeu égal avec le troisième joueur mondial pendant six jeux. Le souvenir de la victoire du Français sur le Russe au Tournoi de Moscou a commencé à se dissiper lorsque Safin a frappé une première fois, prenant le service du Français à 3-3. Le Russe a confirmé le break d'un jeu blanc. Il s'est détaché 5-3 et a bouclé le set d'un ace après 46 minutes de jeu. Les tribunes, à demi-vides au début de la rencontre pour cause de sécurité renforcée, étaient désormais archi-combles, mais les 14.500 spectateurs n'étaient cependant pas inquiets. Paul-Henri Mathieu ne l'était pas non plus. Le Français de 20 ans, trois de moins que Safin, a d'ailleurs fait le break dès le deuxième jeu du deuxième set grâce à une volée conquérante après un revers flottant que Safin a jugé faute mais qui est retombé sur la ligne de fond. Mathieu s'est détaché 3-0 sans concéder un point sur son service. Il a mené 4-1 et 5-2 et de trois formidables retours, il s'est ménagé trois balles de set effacées par deux services gagnants et un ace de Safin. A 5-3, 40-15, le Russe n'a pu rien faire pour empêcher le Français d'empocher la manche 6-3 en 49 minutes. Le carré bleu du club des supporters de l'équipe de France était alors au comble de l'espoir. La poignée de drapeaux russes déployés étaient en berne et Boris Eltsine faisait la grimace. Safin a pourtant très vite rappelé tout le monde aux règles de la hiérarchie du tennis. Il ne lui a fallu que 33 petites minutes pour boucler la troisième manche 6-1. Mathieu n'a même évité la toujours vexante "roue de bicyclette" d'un 6-0 qu'au prix d'un sursaut qui lui a permis de remporter un jeu blanc sur son service à 5-0. Simple coup de fatigue du Français ou confirmation de la supériorité du Russe ? Le public s'interrogeait. La seconde hypothèse était la bonne. La manche et le match se sont joués dans le troisième jeu. Safin a donné un coup d'accélérateur sur le service de Mathieu. Le Français a résisté pied à pied sur trois balles de break, mais a cédé à la quatrième sur un coup droit dans le couloir. D'un jeu de service parfait, Safin s'est détaché 3-1 puis 5-2 grâce à un second break. Sa double faute à 5-2 40-30 n'a fait que retarder l'échéance de trois jeux. Ses camarades doivent une fière chandelle à Fabrice Santoro. Grâce à son talent et sa combativité, l'équipe de France de Coupe Davis s'est sortie d'un mauvais pas samedi lors du double de la finale qui l'oppose à la Russie, et mène désormais 2-1 avant la dernière journée. Doyen des joueurs retenus par Guy Forget, l'homme aux multiples surnoms (le "lutin", le "magicien"...) a réussi avec Nicolas Escudé à retourner une situation bien mal engagée pour finalement sortir du court victorieux, après cinq sets (6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-4) et trois heures 44 minutes de jeu. Ce genre de match au couteau, Santoro, bientôt 30 ans, en a fait sa spécialité, que ce soit en simple ou en double. L'an dernier, en finale contre l'Australie à Melbourne, il avait déjà été décisif, avec Cédric Pioline, contre la paire composée de Lleyton Hewitt et Pat Rafter. Les deux compères avaient battu le numéro un mondial et le double vainqueur de l'US Open en quatre sets, 2-6, 6-3, 7-6(5), 6-1. "Ces deux doubles (avec celui d'aujourd'hui) sont à jamais gravés dans ma mémoire, l'un gagné à 20.000km de la France, l'autre devant 15.000 personnes en délire", s'est enthousiasmé Santoro. "Aujourd'hui, j'ai vibré comme rarement dans ma carrière." Un peu maladroit dans les 2e et 3e sets, le natif de Tahiti a sonné la rébellion dans la manche suivante. Auteur de coups aussi géniaux qu'imprévisibles, il a décuplé les forces d'Escudé et fini par avoir raison de celles de ses adversaires, énervés par son insolente réussite. "Tout au long du match, Santoro a sorti des lobs incroyables", a sobrement commenté Kafelnikov, souvent contraint de s'y prendre à cinq fois avant de le passer. Terriblement accrocheur, haranguant la foule et levant le poing, le héros du quart de finale contre l'Australie pour ses débuts en 1991 a illustré pendant près de quatre heures les vertus de l'équipe de France. "C'est sur l'attitude qu'on remporte le match, car tous les deux on était prêts à mourir sur le court", a-t-il expliqué. Ce comportement pourrait, s'il le fallait vraiment, inciter Forget à le titulariser à la place de Paul-Henri Mathieu pour le dernier simple, peut-être décisif dimanche contre Kafelnikov si Sébastien Grosjean s'inclinait auparavant contre Safin. "Je suis à la disposition de l'équipe", a simplement dit Santoro. "Mais Seb comme Paul-Henri (Mathieu) ont répondu présents dans la victoire comme dans la défaite." AP Mikhaïl Youzhny n'aurait jamais dû jouer le dernier match de la finale de la Coupe Davis. La méforme d'Evgueni Kafelnikov l'a placé sous les feux de la rampe, et le jeune Moscovite a offert à la Russie la première victoire de son histoire dans la prestigieuse compétition. Après le succès de Marat Safin sur Sébastien Grosjean, Youzhny a gagné le point décisif de son équipe en remontant un handicap de deux sets avant de faire chuter l'espoir du tennis tricolore Paul-Henri Mathieu, qui s'est incliné 3-6, 2-6, 6-3, 7-5, 6-4, après 4 heures et 26 minutes d'un combat indécis et truffé de retournements de situation. "Une vrai loterie", avait prédit Safin avant le face à face entre les deux gamins du même âge, qui s'étaient déjà rencontrés une fois, cette année à Sopot. Le Russe avait gagné, mais c'était avant Roland Garros et l'explosion de "PHM" au plus haut niveau. Etouffé dans les deux premiers sets, multipliant les fautes directes sous le regard consterné de la colonie russe présente à Bercy, Youzhny, Janus aux deux visages, a bien failli passer à la trappe dans l'anonymat. Véritable tête brûlée, il s'est ressaisi ensuite, au moment où les supporters tricolore voyaient déjà leur joueurs soulever le Saladier d'argent pour la deuxième année consécutive. "Quand je me suis retrouvé mené deux sets à zéro, je me suis dit: 'il faut que je joue mon jeu, que je fasse de mon mieux'", a déclaré Youzhny. "J'ai gagné ce match, car je suis en pleine forme. Et même en étant jeune, on a déjà l'expérience de quelques grands matches". A deux sets à rien contre lui, le jeune Russe s'est soudain métamorphosé en cogneur de première classe, sous les conseils avisés de Safin, très présent au bord du court. Poussé dans les cordes par les beignes de revers et les claques en coup droit de son adversaire, Mathieu s'est accroché jusqu'au bout, revenant même à 3-3 dans la dernière manche après avoir perdu sa mise en jeu. Déchaîné en fin de match, Youzhny, qui avait été retenu parmi les ramasseurs de balles de la finale perdue par les Russes à Moscou contre les Etats-Unis, a réussi des coups phénoménaux en fin de match qui ont eu raison de "PHM", déjà battu par Safin vendredi. Youzhny pouvait alors s'effondrer dans les bras de son capitaine Chamil Tarpischev avant d'être porté en triomphe par tous ses coéquipiers. Car grâce au jeune homme vainqueur cette année de son premier titre, à Stuttgart, l'équipe russe s'est enfin trouvé une âme: d'ordinaire préoccupés par leurs téléphones portables quand ils ne sont pas sur le court, Safin et Kafelnikov ont été absorbés par le match de leur compatriote et n'ont pas ménagé leurs encouragements, comme l'ensemble du clan russe, qui avait retrouvé espoir un peu plus tôt dans l'après-midi avec la victoire express en trois sets (6-3, 6-2, 7-6) de Safin sur Grosjean. "C'est une grande victoire pour le pays, c'est la première fois qu'on remporte le trophée", a déclaré le capitaine russe, qui a eu le nez fin en décidant au dernier moment d'aligner Youzhny. "Je n'avais jamais coaché un match de ce niveau, merci à la France pour ce formidable match de tennis." En ouverture, aigle volant au-dessus de la mêlée, Safin, impérial tout le week-end, n'avait laissé aucune chance à Grosjean, balayé comme un vulgaire fétu de paille. "Il a été impressionnant dans tous les compartiments du jeu", a souligné le numéro 1 français. "Dans les moments difficiles, il a très bien servi. Avec cet état d'esprit, il peut battre n'importe qui". L'actuel troisième joueur mondial, meurtrier sur ses mises en jeu et dévastateur en retour, a atteint le niveau qui lui avait permis le mois dernier de battre le numéro un Lleyton Hewitt dans cette même salle en finale du tournoi de Bercy. Grosjean, qui avait apporté le premier point français vendredi en dominant facilement Kafelnikov, n'a rien pu faire contre un adversaire qui l'avait déjà écrasé cette année à Roland Garros. Au grand malheur de Guy Forget, qui n'a pu contenir ses larmes au moment de la remise des trophées. "J'ai présenté ici les meilleurs joueurs français", a-t-il dit très déçu. "Aujourd'hui on était à deux points de gagner ce trophée. mais on a une recette magique, c'est l'amitié qu'il y a entre nous tous. Si on arrive à garder cet état d'esprit, je vous garantis qu'on en gagnera d'autres, et contre des équipes même meilleures." La Russie, qui avait perdu deux finales consécutives en 1994 et 1995, a privé la France d'un 10e succès dans la compétition. Depuis leurs débuts en Coupe Davis en 1962, les Russes avaient gagné six fois après avoir été menés 2-1. Le premier des ces retournements de situation remontait à 1973, face à la France en demi-finale de zone. Leur nouveau succès sur les Tricolores a une autre saveur.