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Quelques paragraphes de texte

Just what do you think you're doing, Dave?...Dave... I really think I'm entitled to an answer to that question...I know everything hasn't been quite right with me, but I can assure you now, very confidently, that it's going to be alright again...I feel much better now, I really do...Look, Dave, I can see you're really upset about this...I honestly think you ought to sit down calmly, take a stress pill and think things over...I know I've made some very poor decisions recently, but I can give you my complete assurance that my work will be back to normal...I've still got the greatest enthusiasm and confidence in the mission, and I want to help you...Dave...stop...stop, will you...stop, Dave...will you stop, Dave...stop, Dave...I'm afraid...I'm afraid, Dave...Dave...my mind is going...I can feel it...I can feel it...my mind is going...there is no question about it...I can feel it...I can feel it...I can feel it...(slows down)

Quatre ans après une élection présidentielle serrée, remportée par le candidat républicain, George Bush, sur le démocrate Al Gore, grâce à l'intervention de la Cour suprême, l'électorat américain semble partagé dans les mêmes proportions. Comme si l'action de M. Bush, dans la mise en œuvre de son programme comme dans les décisions qu'il a prises après le 11 septembre 2001, n'avait pas changé l'opinion des Américains à son sujet. Une moitié continue à lui faire confiance, l'autre moitié se défie de lui.

Depuis le début de l'année, la proportion d'Américains approuvant la gestion de M. Bush a été, le plus souvent, inférieure ou égale à 50 %. Ils sont de 50 % à 55 % à estimer que leur pays est engagé dans une mauvaise direction. Leur jugement sur l'action du président sortant, dans le domaine économique et, plus généralement, sur la politique intérieure, est tout juste équilibré ou négatif. En revanche, leur jugement sur M. Bush est positif quand il s'agit de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité.

L'opinion des électeurs s'est formée à partir de réalités différentes de celles d'il y a quatre ans. Les questions de défense et de sécurité n'étaient pas une priorité. L'adversaire de M. Bush n'était pas le même, et les variations de l'opinion ont presque toujours porté, en même temps, sur le président sortant et sur M. Kerry, comme il est normal en présence d'un choix. La cote de M. Bush s'est améliorée fin août, quand le doute s'est installé sur la solidité de son rival. Inversement, elle s'est affaiblie quand les débats télévisés ont permis à M. Kerry de démentir sa caricature par les républicains.

Pourtant, malgré ces différences d'enjeux et de personnalités, les contours de la bataille ressemblent étonnamment à ce qu'ils étaient en 2000. Au premier rang des Etats les plus incertains et disputés, on retrouve la Floride. Quatre ans d'attentions insistantes de la part du président et de son frère, Jeb Bush, gouverneur de l'Etat, n'ont pas permis aux républicains de ranger solidement "dans leur colonne" ce quatrième pourvoyeur de grands électeurs, après la Californie, le Texas et l'Etat de New York.

L'Ohio fait figure de nouveau venu parmi les Etats "en balance", mais c'est en raison d'une erreur de M. Gore. Se fiant à des sondages qui donnaient une forte avance à M. Bush, il avait plié bagage et concentré ses moyens sur la Floride. Or, malgré l'absence de campagne démocrate dans les dernières semaines, M. Bush ne l'a emporté que de 3,5 points. M. Kerry a retenu la leçon. Les organisations proches des démocrates, qui disposent de ressources financières importantes pour inciter les électeurs à s'inscrire et à voter, ont consacré beaucoup d'efforts à l'Ohio.

Selon les derniers sondages, les Etats qui paraissaient être des conquêtes possibles n'en sont plus. Le Michigan semble revenu à gauche, le Colorado à droite. Même la Pennsylvanie, qui a voté Gore en 2000 et où les républicains mettaient beaucoup d'espoirs - M. Bush l'a visitée 40 fois ! - est considérée comme perdue.

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